À partir du 1er janvier 2025, les véhicules Crit’Air 3 seront interdits dans 13 communes de la Métropole de Grenoble, en Isère. Villes concernées, sanctions, aides… Voici tout ce qu’il faut savoir concernant cette zone à faibles émissions (ZFE).
Nouvelle étape dans la mise en place de la Zone à faibles émissions (ZFE) de Grenoble. À compter du 1er janvier 2025, les véhicules Crit'Air 3 n'auront plus le droit de circuler dans 13 communes de l'agglomération. Une "période pédagogique" de six mois sera toutefois observée.
La vignette Crit’Air est un certificat de la qualité de l’air et permet de classer les véhicules en fonction de leurs émissions en particules fines et oxydes d’azote. Après les vignettes Crit’Air 5 et 4, c’est au tour des véhicules Crit’Air 3 d’être interdits dans plusieurs communes de l'Isère.
Quelles sont les communes concernées ?
Treize communes de la Métropole de Grenoble sont concernées par cette ZFE. Voici la liste des villes comprises dans le périmètre :
- Echirolles
- Eybens
- Fontaine
- Gières
- Grenoble
- La Tronche
- Le Pont-de-Claix
- Meylan
- Saint-Egrève
- Saint-Martin-le-Vinoux
- Saint-Martin-d'Hères
- Seyssinet-Pariset
- Seyssins
Ci-dessous, retrouvez la carte des communes de l'agglomération grenobloise concernées :
Comment fonctionne cette ZFE ?
Cette ZFE grenobloise n'est pas "permanente". C'est-à-dire que ces mesures de circulation ne sont effectives que du lundi au vendredi de 7 heures à 19 heures. De plus, des dérogations sont possibles sur demande, pour les personnes qui travaillent en horaires décalés ou pour les "petits rouleurs".
Certains axes routiers sont "exemptés", explique un communiqué de la Métropole. Il s'agit des routes d'accès à certains parking-relais, ou encore des routes qui permettent d'accéder aux massifs du Vercors, de la Chartreuse et de Belledonne. Les voies appartenant au réseau national sont exclues, à savoir : l'A48, la RN 481, l'A480, l'A41, la RN 87, la RN 85 et l'A51.
Quelles sont les sanctions ?
Pour les véhicules Crit'Air 3, une "période pédagogique" de six mois sera observée : "Cette période est appliquée pour permettre aux propriétaires des véhicules concernés de trouver des solutions de mobilité adaptées", explique un document de la Métropole. Ensuite, des sanctions pourraient être appliquées.
Les automobilistes, qui ne respectent pas ces restrictions, s'exposent à des amendes de 3e classe pour les véhicules, soit 68 euros. Pour les poids lourds, une amende de 4e classe (135 euros) pourrait être adressée.
Des aides sont-elles mises en place ?
La Métropole et le Syndicat Mixte des Mobilités de l’Aire Grenobloise (SMMAG) ont mis en place un dispositif de conseil et d’aides financières. Ces aides consistent à aider "en priorité le changement de pratiques vers les mobilités "actives" (vélo, marche) ou partagées (transports en commun, covoiturage, autopartage).
"Une aide au renouvellement du véhicule et au rétrofit est aussi mise en place avec en parallèle, l’aide à l’achat de vélo", explique aussi la Métropole. Ces aides peuvent s'élever à 3 000 sur trois ans pour un changement de mobilité. "Le montant sera réhaussé à 5 000 euros dans les prochaines semaines", précise la collectivité. Ces demandes d'aide se font sur rendez-vous.
Quelle est la suite du calendrier ?
Après les interdictions des Crit'Air 5, 4 et 3, ce sera au tour des véhicules classés Crit'Air 2 de faire l'objet d'une interdiction de circulation dans la ZFE de Grenoble. Pour l'heure, la Métropole envisage cette restriction qu'à l'horizon 2030.
La Métropole projette, par ailleurs, une sortie du diesel, également vers 2030. Elle devra faire l'objet d'une "procédure de consultation réglementaire spécifique ultérieurement".