Il les appelle les"premiers de corvée". Policiers, agents d'entretien mais aussi caissières de supermarché. Le maire de Grenoble souhaite que ceux qui font "tourner le pays", en ces temps d'épidémie, puissent bénéficier, comme les soignants, d'un service de garde d'enfants.
Emmanuel Macron a remercié les caissières de supermarché dans un tweet mercredi 25 mars 2020, mais les premières ordonnances du gouvernement adoptées pour faire face à l'état d'urgence sanitaire ne leur ouvrent pas les gardes d'enfants comme aux soignants, regrette France Urbaine.
Cette association, qui regroupe la quasi-totalité des métropoles, grandes villes, communautés urbaines ou d'agglomération du pays, avait appelé le gouvernement lundi, en amont de la publication des ordonnances, "à donner des marges de manœuvre aux territoires pour faire face à la crise" du Covid-19.
? #COVID19 Caissières, éboueurs, livreurs, gardes d'enfants, etc. : les "premier.e.s de corvée" sont nos héroïnes et héros du quotidien. Ils, et surtout elles, doivent être intégré.e.s au plan du Gouvernement pour nos 1eres lignes. Les maires des grandes villes le demandent. pic.twitter.com/QNxHerCyl9
— Éric Piolle (@EricPiolle) March 25, 2020
Les élus urbains demandaient notamment d'"élargir les solutions de gardes d'enfants et d'accueil à l'école - déjà mises en place par les territoires - aux forces de l'ordre nationale ou locale (police et gendarmerie nationale, police municipale...), aux personnels du secteur de l'alimentation (commerçants, caissiers...) ou des services vitaux (collecte des déchets, eau potable, assainissement...), en première ligne face à l'épidémie", selon leur communiqué.
Après avoir reçu les ordonnances mercredi soir, "il n'y a pas d'élargissement des publics cibles pour les gardes d'enfants qui restent dédiées aux personnels soignants", a déclaré à l'AFP France Urbaine.
"On va continuer à porter ce sujet, que cela puisse être inclus dans une autre vague d'ordonnances. Cela nous tient à coeur quand on voit tous ces "premiers de corvée" qui font tourner le pays (...) y compris au péril de leur santé", a déclaré à l'AFP Éric Piolle (EELV), maire de Grenoble, ville adhérente de France Urbaine.