Coronavirus : les prix du fioul et du carburant en forte baisse suite à l'effondrement du cours du pétrole

Les automobilistes grenoblois ont pu en faire le constat à la pompe : les prix du carburant sont en baisse depuis une semaine, et ont plus fortement chuté ce lundi 9 mars. C'est l'une des conséquences du coronavirus, qui a relancé une bataille géopolitique entre les pays producteurs de pétrole.

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Avec un prix au litre pouvant descendre jusqu'à 1.359 € dans l'agglomération de Grenoble (Isère), le gazole n'a pas été aussi bon marché depuis longtemps.

Même chose pour le SP 98 et 95 et pour le fioul, dont le tarif n'a pas connu d'équivalence depuis décembre 2017, selon le site fioulmarket. Lundi 9 mars, le prix moyen du fioul a baissé de 22€ pour 1000 litres en Isère, de 15€ en Haute-Savoie et de 20€ en Savoie.


En Isère, les commandes de fioul en hausse 

"La semaine dernière, nous vendions le litre 0.85€. Cette semaine, c'est 0.81€, détaille un membre de l'entreprise de livraison de combustible Gabillon-Meynier, installée à la Côte-Saint-André. Les gens qui se chauffaient au bois repassent au fioul et commandent. Pour l'instant, c'est bon pour le business, mais la situation pourrait rapidement se retourner et les cours remonter."
 
Cette bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat découle directement de l'épidémie de coronavirus. Ce lundi, le cours du baril de pétrole s'est effondré de plus de 27%, déstabilisant les places financières du monde entier. 


Russie et Arabie Saoudite refusent de réguler leur production 

Pour cause, depuis décembre 2019, la Chine, première puissance mondiale, a été frappée de plein fouet par l'épidémie de Covid-19. Son économie, et donc sa demande en pétrole, ont fortement ralenti. L'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), réunie vendredi 6 mars, n'a pas réussi à trouver un accord entre ses pays membres sur des baisses de production permettant de réguler le cours du baril.
 
Après que la Russie a refusé de réduire sa production, l'Arabie Saoudite lui a emboîté le pas et réduit unilatéralement les prix de livraison entre 6 et 8 dollars le baril, indiquant également que sa production pourrait augmenter à partir du 1er avril, provoquant cette baisse importante des cours.


Dans les stations-services, la peur du coronavirus ?

Alors mardi 10 mars, dans les stations-services grenobloises, les prix sont attractifs. "En deux semaines, le prix du Sans Plomb 98 est passé de 1.66 € le litre à 1.60. Le gasoil de 1.459 à 1.40. Et ça continue de baisser tous les jours !, s'étonne Dominique Laffargue, chef de la station-service Agip.

Pourtant, les clients ne se bousculent pas. La semaine dernière, je pensais que c'était lié aux vacances, mais depuis ce lundi, je pense que c'est en plutôt en rapport avec le coronavirus."

D'après les observateurs, cette baisse devrait perdurer dans les prochains jours. 

 
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