Le pass vaccinal est entré en vigueur ce lundi 14 janvier sur tout le territoire. A Grenoble, les consignes liées au nouvel outil de lutte contre le Covid-19 restent vagues.
Arme critiquée du gouvernement contre le variant Omicron, le pass vaccinal a remplacé, depuis ce lundi 24 janvier, le pass sanitaire. Le nouvel outil devient obligatoire pour toutes les personnes âgées de 16 ans et plus qui souhaitent aller au restaurant, au musée, prendre le train...
Désormais un test négatif ne suffit plus, sauf pour accéder aux établissements et services de santé. A partir de 16 ans, il faut justifier d'un statut vaccinal complet contre le Covid-19 pour accéder aux activités de loisirs, restaurants et bars (sauf restauration collective), foires ou transports publics interrégionaux (avions, trains, cars).
Une entrée en vigueur timide dans les restaurants
A Grenoble, l'entrée en vigueur du pass vaccinal est encore assez floue ce lundi : "Ca reste encore assez vague. On n'a pas eu de directives de la part de notre syndicat, l'Umih 38 (l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie). On reste donc sur la lancée du pass sanitaire et on attend d'avoir les règles prédéfinies par le syndicat", explique Romain, gérant d'un café-brasserie du centre-ville
L'Umih se défend d'avoir communiqué sur son entrée en vigueur : "Le syndicat a envoyé des mails sur ce nouveau pass vaccinal. Les informations sont prises", précise Jacqueline Amirante, restauratrice et présidente de l'Umih 38 restauration.
Elle ajoute : "Mais ça ne change pas grand-chose. On est censé vérifier la pièce d'identité, si on a un doute. Mais libre à chacun de le faire. Moi, je ne suis pas pour." En effet, la loi autorise désormais les gérants d'établissements à contrôler l'identité des clients en cas de doute sur le pass présenté.
Un manque à gagner ?
Certains restaurateurs craignent un manque à gagner avec son entrée en vigueur : "On a perdu énormément de clients avec le pass sanitaire. Si avec le pass vaccinal, on perd le peu qui nous reste, ça va devenir critique. Il va falloir trouver des solutions."
D'autres se veulent plus rassurants. Le pass vaccinal "ne sera pas une contrainte supplémentaire", a estimé Didier Chenet, président du GNI, syndicat patronal des indépendants de l'hôtellerie restauration, sur Europe 1 lundi, dans la mesure où "nous n'avons pas un contrôle systématique à faire entre le porteur du pass et l'identité de la personne".
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a lui jugé sur Franceinfo que, dans un contexte de manque de main-d'oeuvre accru par les arrêts maladie dus au Covid, "la responsabilité de chacun, c'est la meilleure protection contre le virus". Le pass "protège (...) tous ceux qui accueillent du public, parce que ça évite les contaminations et ça permet de rester ouvert".