Après des signalements à son encontre portant sur des "faits graves à caractère sexuel", le député isérois Hugo Prevost a annoncé ce mercredi soir sa démission. Une élection législative partielle va avoir lieu pour élire le nouveau député de la première circonscription de l’Isère.
Moins de 24 heures après la divulgation de plusieurs signalements à son encontre portant sur des "faits graves à caractère sexuel pouvant relever d'infractions pénales", le député de l'Isère Hugo Prevost a annoncé sa démission ce mercredi 9 octobre à 21 heures dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Âgé de 25 ans, le jeune homme avait été élu dans la première circonscription de l'Isère sous la bannière du Nouveau Front populaire (NFP), lors d'une triangulaire serrée, battant l'ancien ministre de la Santé et porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
Vers une nouvelle élection législative
Conformément à l'article LO178 du code électoral, une élection législative partielle va avoir lieu "dans un délai de trois mois", afin de pourvoir le siège laissé vacant par le député démissionnaire dans la première circonscription de l’Isère.
Si ce délai est respecté, le scrutin pourrait être organisé au début du mois de janvier. Mais difficile d’organiser une élection en période de fête, alors celle-ci pourrait être avancée à début décembre.
L’élection sera classique, avec deux tours si cela est nécessaire, et une semaine d’intervalle entre ces deux tours.
Qui sont les potentiels candidats à gauche ?
La première circonscription s'étend du centre-ville de Grenoble à plusieurs communes limitrophes de la vallée du Grésivaudan, plutôt aisées, comme Saint-Ismier. Les négociations avaient déjà été difficiles au sein du NFP en juin dernier pour choisir le candidat dans cette circonscription. Alors, qui pour prendre le siège désormais vacant ?
Plusieurs noms circulent déjà. Les Insoumis espèrent conserver leur siège avec la candidate Margot Belair, l’écologiste adjointe au maire de Grenoble. Les socialistes ont déjà deux candidats déclarés, Amandine Germain, conseillère départementale de Grenoble, et David Bousquet, responsable local du parti.
Un autre nom circule fréquemment depuis ce mercredi, celui de Lucie Castets, en quête d’une terre d’élection.
Une candidature d'Olivier Véran ?
Et enfin, le nom d’Olivier Véran est toujours en suspens. Lors des dernières législatives, il avait dû s'incliner avec 40,2 % des voix contre 42,3 % pour son rival, et 17,4 % pour le candidat du RN Alexandre Lacroix, alors qu’il était élu depuis 2012 dans cette circonscription.
Pour l’instant, l’ancien ministre reste injoignable, tout comme Émilie Chalas, la patronne de Renaissance en Isère. Pour l’un comme pour l’autre, un cas de conscience va se poser : accepteront-ils de siéger dans la coalition de Michel Barnier, alors qu’ils sont tous les deux marqués au centre-gauche ?