Départementales 2021 en Isère : ce qu'il faut retenir du débat diffusé sur France 3 Alpes

A quatre jours du premier tour des élections départementales, les représentants des principales listes se sont confrontés mercredi 16 juin sur le plateau de France 3 Alpes : Jean-Pierre Barbier (LR), Cendra Motin (LREM), Alexis Jolly (RN), Benjamin Trocmé (EELV). Voici ce qu'il faut en retenir.

Entre le sud, montagnard, et le nord aux grandes plaines agricoles, l'Isère "aux deux visages" doit élire 29 binômes dans 29 cantons, soit 58 élus au Conseil départemental aujourd'hui ancré à droite.

 

Les forces en présence 

En 2015, le président Jean-Pierre Barbier (LR) a mis fin à 14 ans de règne de la gauche. Celle-ci était majoritaire en nombre de voix sur l’ensemble du département, elle s'est pourtant retrouvée éliminée dès le premier tour dans 11 des 29 cantons du département. En cause, une multiplication des candidatures.

Après cette cuisante déroute, l’erreur cette année a semble-t-il été évitée. Du moins, sur le papier. Toute la gauche part sous une bannière unique. Rares sont les départements de France à connaître pareille situation politique.

Tous les partis PS, EELV, PCF, LFI et Générations, sont réunis sous les couleurs du "Printemps isérois" après de très longues négociations et des compromis parfois douloureux. Une gauche unie... sauf dans l’agglomération de Grenoble où elle se heurte à quelques dissidences.  Le Rassemblement national (RN), lui, présente des candidats dans toutes les circonscriptions.

 

Les participants au débat

Sur le plateau du débat animé par Jordan Guéant et Eve Moulinier du Dauphiné Libéré :

  •  Jean-Pierre Barbier, candidat sur le canton de la Bièvre, président sortant du Département de l’Isère en poste depuis 2015. Membre des Républicains, mène une liste d’alliance de la droite et du centre.
  • Cendra Motin, candidate sur le canton de Charvieu-Chavagneux, députée La République en Marche de l’Isère depuis 2017.
  • Alexis Jolly, candidat sur le canton d’Echirolles, conseiller régional sortant, conseiller municipal d’opposition, patron du Rassemblement national en Isère.
  • Benjamin Trocmé, candidat à Grenoble, conseiller départemental sortant, membre d’EELV. Il représente le "Printemps isérois", large alliance des gauches.

N.B. : Pour des raisons d’équité des temps de parole, et ne pas pénaliser leurs adversaires directs, le débat n'évoque pas les cantons respectifs mais s'attache à l’ensemble du département.

 

L'après Covid : un contexte tourmenté  

A droite, Jean-Pierre Barbier va-t-il conserver son fauteuil ? La gauche toute unie ou presque va-t-elle prendre sa revanche? Le RN va-t-il décrocher des cantons et gagner pour la première fois des élus au Département? A un an de la présidentielle, quel sera le score de la candidate LREM qui sera scruté de près ?

Voilà les questions en suspens pour ce scrutin, résume Eve Moulinier notre consoeur du Dauphiné Libéré. Elle souligne surtout le contexte singulier et tourmenté : "Après des semaines d'une campagne un peu étrange, et frustante pour cause de pandémie, nous y voilà. En tant qu’élus, vous le savez mieux que quiconque, nous vivons une période totalement chamboulée. Ce sont toutes nos vies qui ont été ébranlées par la crise sanitaire. Elle ne fut pas sans conséquences sur la politique sociale du Département. Or, rappellons-le, la première compétence du Conseil départemental, c'est la solidarité."

Dès la sortie du tout premier déconfinement, le nombre de demandeurs du revenu de solidarité active (RSA) a explosé, relève Jordan Guéant qui lance le tour de table : "Pensez-vous que le Département en a fait assez pour tous ceux qui ont souffert et souffrent encore de cette crise du Covid ?"

Jean-Pierre Barbier brandit le sujet le premier. C'est son bilan qu'il défend. Il remonte loin en arrière : "On a fait déjà beaucoup. En 2015, on avait 25 000 demandes de RSA. Avant la crise, on en avait 2 000 de moins. Après la crise, on en compte 2 000 de plus. Moi, je ne suis pas très inquiet. Je pense que tout va doucement se réguler. On a consacré une bonne partie du budget 2021 à l'accompagnement et à l'insertion sociale. Pour ceux qui ont perdu leur travail, la reprise économique s'amorce plutôt bien. Depuis 2015, notre politique est de ramener les gens vers l'emploi, c'est ce qu'on va faire en acentuant un peu les choses."

Benjamin Trocmé pour le "Printemps Isérois" part aussitôt à l'offensive : "En terme de bilan justement, nous sommes en rupture totale avec ce qui se fait. Depuis 6 ans, vous avez tout réduit, sur le plan de l'insertion, de nombreux dispositifs ont été perdus (...) Vous avez baissé le fonds d'aide aux jeunes, réduit l'aide aux foyers de jeunes travailleurs de 200 000 euros, rogné les contrats aidés, les missions locales, vous avez votre vision de votre politique, nous n'avons pas du tout la même. La jeunesse était déjà précarisée, avant même le Covid. Il faut un autre niveau pour absorber les conséquences de la crise."

Et il enfonce le clou : "Nous portons des choix en rupture totale avec ce que vous faites !". Lesquels ? "Le Revenu solidarité jeunes pour les 18/25 ans, qui n'ont pas droit aux RSA, on a tous vu ces files d'attente devant les banques alimentaires, ils n'ont plus les moyens de se loger, de se nourrir. Ils doivent pouvoir se projeter, avoir une perspective.".

A couteaux tirés, déjà, le président sortant rétorque et ironise : "Si, à gauche, la seule solution que vous proposez c'est de donner une allocation, alors oui, on n'a pas du tout la même vision. Un jeune, à 18 ans, ce qu'il veut, c'est qu'on l'accompagne pour trouver du boulot. La formation, c'est la Région. Vous savez combien de dispositifs existent pour les jeunes au plan national ? Il y en a 38. Le Département doit intervenir sur ses publics (...) ce que vous dites dans votre programme, ce RSA jeunes, appellez- le comme vous voulez, c'est juste une marche vers le revenu universel, idée extraordinaire ressortie des cartons de Monsieur Hamon, qui a fait 6% à la primaire des présidentielles. Quelle imagination, c'est extraordinaire !" 

Le ton calme et mesuré, Cendra Motin partage l'optimisme de Mr Barbier concernant la reprise économique, et se félicite des choix du... gouvernement. "Nous faisons tout pour, les résultats sont très bons, on peut avoir de l'espoir".

Plutôt d'accord aussi avec Mr Barbier, "même si l'on peut faire mieux , être plus ambitieux, 20 000 d'entre eux bénéficient déjà de l'opération 'un jeune, une solution'. Il faut s'engager encore plus avec l'apprentissage, créer un cercle vertueux, ils ont besoin d'un job. Le Département peut encourager cela. Quant aux personnes au RSA, elles ne vont pas pouvoir reprendre du jour au lendemain un boulot standard, il faut créer des structures d'accompagnement par la reprise de l'activité économique, c'est au coeur de notre politique."

Alexis Jolly, lui, a déjà affûté ses flèches. "Comme d'habitude, on propose de sortir le chéquier sans dire comment on va financer tout ca. Bien sûr que le Département doit récréer du lien, de la santé. Mais comment financer le RSA, des formations, alors qu'aujourd'hui, à gauche comme à droite, on partage cette même vision d'accueillir toujours plus de migrants, des mineurs, qui ne le sont souvent pas, qui coûtent des sommes colossales à la collectivité ? Je ne suis pas contre le RSA jeunes, mais le problème est que tout cela profite aux migrants non accompagnés, aux clandestins et pas aux familles françaises qui souffrent. Cet argent pourrait être consacré à la santé, aux personnes âgées, aux routes."

Le représentant du "Printemps isérois" s'attache à argumenter : "La métropole de Lyon a mis en place ce revenu solidarité jeunes parce qu'il y des trous dans la raquette, ce sont des cas particuliers, il y a un public qui en a besoin. Alors quand j'entends Mr Jolly se prononcer contre le RSA..." 

"J'ai jamais dit ça, vous rêvez", s'énerve le candidat RN. Jordan Guéant lui demande de clarifier : "Vous ne remettez pas en cause le RSA, ni le droit d'asile ?" "Non, bien sûr que non, répond Alexis Jolly, on veut davantage de contrôle. Tout le monde ici fait semblant de nier tous les abus de la fraude au RSA, alors que certains, qui roulent en Ferrari, touchent des minima sociaux dans des quartiers tenus par la drogue. Et quand on parle du RSA jeunes, je veux savoir comment il se finance.(...) La fraude, c'est 20 milliards au plan national."

C'est au tour de Jean-Pierre Barbier de dégainer : "Désolé mais je suis effaré de voir la méconnaissance du département. En 2015, on a mis en place un organisme de contrôle en complément de la CAF pour les mineurs non accompagnés. On est le seul département à utiliser, avec la préfecture, les empreintes biométriques pour vérifier leur âge. Je sais que vous êtes en campagne nationale pour Madame Le Pen. Nous, on traite de sujets départementaux. Et la fraude, on lui fait la chasse".

Cendra Motin cherche l'équilibre : "Il ne faut être ni angélique, ni populiste sur ce sujet là. On peut être fiers d'etre terre d'accueil, il faut s'assurer avec respect qu'on accueille les bonnes personnes qui fuient leur pays en guerre. Dans le respect de leurs droits, il faut qu'il y ait des contrôles. Il ne faut pas non plus de populisme. Il n'y a pas de lien direct entre l'immigration et l'explosion des violences, c'est n'importe quoi de dire ça. Par contre, il faut mettre des moyens pour accueillir correctement ces jeunes."

Et la députée s'en prend vivement au candidat RN. "Je trouve assez insupportables les raccourcis que vous faites systématiquement. En faisant l'amalgame entre les gens dans le besoin au RSA et les trafics, la  fraude, l'immigration, vous êtes une caricature de votre patrone, une mauvaise caricature, et les électeurs préfèrent l'original à la copie".

Depuis le coup d'envoi du débat, les piques volent, les apostrophes se multiplient et se chevauchent, les échanges deviennent parfois inaudibles pour qui tente d'écouter et Jordan Guéant doit à plusieurs reprises, ramener le calme et un peu d'ordre. Il n'empêche, Jean-Pierre Barbier poursuit. "Mr Jolly dit qu'il n'est ni de droite ni de gauche, il faudra bien à un moment qu'il nous explique où il se situe."

Réponse de l'interpellé : "Vous, vous dites que vous êtes de droite mais vous êtes également un gauchiste aussi, ou alors un centriste très assumé. D'ailleurs, vous avez des gens de gauche sur vos listes". Le Républicain rit, réajuste sa cravate et n'en revient pas : "Alors là, en 18 ans, on m'a jamais traité de gauchiste".

 

Un paysage politique troublé 

L'heure est en effet venue de la clarification politique. "Il y a eu beaucoup de changement, d'allers-retours, notre période est aussi trouble sur le plan purement politique. Et pas seulement à cause de la crise sanitaire. D’où le besoin de clarifier quelques points pour que nos téléspectateurs soient parfaitement éclairés au moment de glisser leur bulletin dans l’urne", estime Eve Moulinier.

Premier point à éclaircir : pourquoi, contrairement à d'autres départements, le président LR et la députée LREM, n'ont-ils pas fait cause commune ? Cendra Motin explique : "On a voulu marquer nos différences. On n'a pas que des désaccords, mais on a aussi nos divergences, c'est notre ADN, le 'en même temps' et j'en suis fière. On peut travailler selon les projets avec la droite ou la gauche, on soutient d'ailleurs d'autres candidats, et puis c'est aussi important d'avoir une implantation locale".  

Jean-Pierre Barbier balaie la stratégie de partis politiques. "On est à un an des présidentielles, tout le monde a ça dans le viseur. Moi, c'est l' union de la droite, du centre et de la société civile, les oukazes politiques, je n'y crois pas, je n'y crois plus. Je suis pour l'Isère, les gens dans ma majorité pourront voter pour qui ils veulent à la présidentielle, c'est pas mon affaire. Je veux juste qu'ils soient motivés par mon bilan et mon programme. Ceux qui sont venus vers moi, je ne les ai pas rejetés, et je n'ai passé aucun accord ni avec les marcheurs ni avec le modem qui soutiennent qui bon leur semblent."

Quant à Benjamin Trocmé, quand on lui demande, en cas de victoire de la gauche et des écologistes, s'il sera Président du Département, il désarçonne un peu. "Ca, c'est une vision de droite." Mais il faut bien un chef, insiste Eve Moulinier. "Eh bien ce n'est pas ma réponse. On est avant le premier tour, on porte un programme, c'est comme ça que s'est construit ce rassemblement, depuis des années, allez non des mois, parce qu'on a observé ce qui se passait au département, et qu'on ne le supportait pas. D'autres partis ou des citoyens nous ont rejoints pour défendre la transformation sociale et la justice écologique. On désignera la personne qui devra être désignée en temps utile. Le "Printemps isérois" votera."

Le président sortant, lui, refuse de répondre à Jordan Guéant sur le choix d'un front républicain, au cas où : "Ecoutez, on est avant le premier tour, tous mes adversaires sont autour de la table pour le moment, les électeurs feront leur choix. Je n'ai pas de consigne ou d'étiquette à donner." Mais il sort de ses gonds à une pique de la candidate LREM qui évoque "les étiquettes diverses et variées pourtant cachées dans ses équipes". "Cessez de jouer la tricoteuse au pied de l'échaffaud, vous avez vous aussi des étiquettes diverses et variées", répond-il.

Quant au candidat RN,  il "boit du petit lait" en faisant remarquer à l'un ou à l'autre que parrmi leurs troupes respectives, ils ont des anciens estampillés autrefois... au Front national. Il dénigre "une gauche alliance d'étiquettes", une droite "à boire et à manger", une liste LREM "macroniste". Il se targue d'avoir des répresentants de son parti partout, même aux Régionales, comme lui-même. Et s'il remportait les deux ? "Où est le problème ?," répond-il," Mr Barbier est bien pour le cumul des mandats".

 

Du nord au sud : comment gérer un département à "deux visages" ?

Du nord au sud, l'Isère a deux visages dont la géographie reflète les divisions politiques. Le sud est plutôt à gauche et écologiste si on prend le zoom grenoblois. Le nord, plus rural et agricole, est fortement ancré à droite avec une forte présence de l’extrême droite. Le mouvement des Gilets jaunes y a trouvé aussi un grand écho.

Comment  l'expliquer ? Le député RN dresse son diagnostic : "Au nord, les gens se sentent oubliés, délaissés. Ils ont fait le choix d'un autre mode de vie. On protège cette tranquillité en assurant la sécurité dans les collèges, en refusant les plans de répartition territoriale de migrants imposés par le gouvernement qui ne sont pas contestés par Wauquiez à la Région et sur lesquels le Département reste bien silencieux."

Pour Cendra Motin, "le nord et le sud ont pourtant des liens en commun, leur histoire industrielle par exemple. Trop près de Lyon, trop loin de Grenoble, les gens du nord se sentent oubliés à tort ou à raison. Ils n'ont pas les soucis de sécurité des grandes métropoles. Si, en 2015, ils ont tant voté à l'extrême droite au premier tour, c'était plus un vote de colère. Cette année, le RN est candidat partout mais personne ne les connaît". De quoi faire réagir à plein poumons Alexis Jolly, alors même que la candidate égrène l'une de ses priorités : pallier la pénurie criante de pédiatres sur le territoire.

Pour Benjamen Trocmé, "Le RN ressort toujours sa marotte des migrants. Nous, on pense que ce sont les services publics qui font défaut, les difficultés d'emploi. Sortir de la bipolarité Grenoble versus Lyon, c'est l'enjeu des années à venir. Recréer du lien entre ville et campagne, refaire société." Concrétement ? "En soutenant l'agriculture,  l'investissement dans les circuits courts, des centres de vacances familiaux et sociaux à la montagne. Il faut lutter contre le désert médical, créer un modèle de centre de santé départemental, innover."

Jean-Pierre Barbier réagit illico : "C'est ça votre innovation ? Super innovation! Mais vous reprenez ce qui existe déjà ! Vous parlez des transports, mais c'est la Région. On a déjà installé plus de 80 médecins généralistes et cinquante autres attendent (...) Vous devriez sortir de la métropole plus souvent, même si c'est compliqué en vélo, je vous l'accorde."

Le fracture nord-sud n'est-elle qu'une illusion ? "Lors des séances publiques à l'assemblée, j'ai tout de même ressenti régulièrement entre les élus une certaine confrontation", témoigne la journaliste politique Eve Moulinier. "Non, ce n'est pas une confrontation, réplique le président sortant, mais c'est vrai que ce ne sont pas les mêmes enjeux, les mêmes problématiques, les mêmes priorités. Je ne voudrais pas qu'on oppose les deuxLe nord connaît en ce moment un important développement démographique, on a investi. On a créé 13 maisons de territoire sur tout le département, au nord comme au sud, de façon équitable."

 

Des clivages politiques marqués  

Les programmes ont été clarifiés. Les clivages politiques sont marqués, à l'image de la problématique du retour au 90km/h sur les routes secondaires du département, l'un des enjeux de l'élection. Le président sortant est toujours en faveur du retour des 90 km/h sur certains axes. Pourquoi ne l'a-t-il pas déjà fait ?

"D'abord, le gouvernement a tardé à autoriser les présidents de département à prendre eux-mêmes la décision. Nous pouvions revenir à 90 km/h au 1er janvier, mais la crise du Covid-19 est arrivée. Les usagers m'auraient regardé comme un extraterrestre si j'avais fait ça pendant le confinement alors que personne ne pouvait prendre la route. On m'aurait pris pour un fou."

"Le Printemps Isérois" est pour le maintien de la vitesse limite à 80 km/h, et n'en démord pas : "L’abaissement de la vitesse limite a permis la baisse de la mortalité sur les routes françaises, des études le prouvent et ce sont des morts en moins".  

Pour Cendra Mottin, "il aurait fallu le faire plus tôt. Aujourd'hui, ce serait un retour en arrière et pas un progrès. La priorité est plutôt d'aménager la sécurité avec des mobilités douces et s'attaquer plutôt aux incohérences, sur 10 kms dans dans ma circonscription, on a 13 changements de vitesse."

Alexis Jolly rappelle que le RN a toujours été en faveur du maintien à 90 km/h, mais s'en prend tout de même au président sortant. "A un mois des élections, il se ressaisit de la question pour des raisons électoralistes. Le Covid-19 ne peut pas être une excuse. Les compétences départementales n'avaient pas à être délaissés, malgré l'épidémie. Ceci dit, on ne votera pas vos projets, sauf celui-ci".

Au fil des polémiques, des empoignades et des échanges musclés, le temps d'antenne a filé. Les thématiques du tourisme, de l'environnement, du réchauffement climatique ou de l'avenir des stations de sports d'hiver ont dû été sacrifiées. Ce dimanche 20 juin, les électeurs auront à choisir entre des programmes radicalement différents. Le taux d'abstention, élévé, selon les prévisions des derniers sondages, risque de peser.

*Vous pouvez retrouver toutes les informations sur les élections départementales et régionales dans nos JT de campagne et les éditions quotidiennes du Dauphiné Libéré.

 

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