Le procès de Nordahl Lelandais pour le meurtre de la petite Maëlys s'ouvre ce lundi devant les assises de l'Isère. L'ancien militaire est également jugé pour des agressions sexuelles sur mineures. Revivez cette première journée d'audience.
Cinq ans après les faits, Nordahl Lelandais est jugé à partir du lundi 31 janvier pour le meurtre de Maëlys de Araujo devant la cour d'assises de l'Isère, à Grenoble. Le trentenaire comparaît pour la deuxième fois en moins d'un an après son premier procès pour le meurtre du caporal Arthur Noyer en mai 2021.
L'ancien militaire doit répondre de la mort de la petite Maëlys, enlevée en août 2017 lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Des faits qu'il a reconnu six mois après la mort de la fillette. Il est également jugé pour des agressions sexuelles sur deux petites cousines.
Cette première journée d'audience sera centrée sur la personnalité de l'accusé, une question centrale de ce procès. Suivez cette première journée d'audience minute par minute dans cet article.
La journée d'audience en direct
19h59 - L'audience est levée et reprendra, ce mardi, à 9 heures. La deuxième journée du procès sera, de nouveau, à suivre sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
19h55 - Après les auditions de la sœur et de la mère de Nordahl Lelandais, l'accusé est questionné sur ce qu'il vient d'entendre. "C'est dur. On dirait qu'on leur demande pourquoi ils aiment leur fils ou leur frère." "Je suis seul à pouvoir répondre", poursuit-il.
"Fin 2016, début 2017, j'étais avec une fille qui avait une certaine emprise sur moi", tente-t-il d'expliquer. Après plusieurs ruptures, puis des retrouvailles, il décide de mettre fin à cette histoire et rencontre une nouvelle compagne. Puis, cette ex avec qui il a entretenu une relation tumultueuse, est revenue : "A ce moment, j'ai dit stop je ne veux plus. J'ai commencé à prendre de l'alcool et de la drogue. A partir de là, j'étais comme un vagabond."
"A ce moment là, j'en avais marre. J'essayais d'entreprendre des choses. J'ai essayé, mais je me cassais la gueule."
19h45 : Me Jakubowicz tente de chercher des explications sur les faits, auprès de la mère. Elle répond être une "maman normale" : "Je ne sais pas à quel moment j'ai fait trop ou pas assez."
"Mon analyse serait que dans ce moment de folie est dû à cette dope." Elle insiste : "Que ça, que ça, que la dope." Sur ses agissements : "C'est à lui de répondre. Je ne peux pas répondre." Elle ajoute : "Ce n'était pas un fou."
Elle termine en sanglot : "Être la mère de Nordahl Lelandais est une difficulté incommensurable. On est insulté, on peut plus bouger, on peut plus faire ses courses. J'ai pas le droit d'aller au cinéma, je n'ai le droit de rien faire, je n'ai pas le droit de vivre. J'ai juste le droit de crever... Je n'ai pas le droit de vivre, je n'ai pas le droit de sourire."
19h30 - La mère de Nordahl est interrogée sur l'année 2017, année des meurtres de la petite Maëlys et du caporal Arthur Noyer : "En 2017, il plonge. Il n'était pas bien du tout." Elle n'a pas pu s'occuper de lui, car elle devait assister son mari dont l'état de santé se dégradait. "Je laisse tomber complètement Nordahl." Leur relation est plus distante, ils se parlent moins au sein du foyer.
19h27 - La mère de Nordahl Lelandais raconte qu'il était assez doué dans tout ce qu'il entreprenait. Elle donne comme exemple ses aptitudes au tennis quand il était enfant : "Il tapait très bien dans la balle." "J'aurais peut-être préféré qu'il soit avocat", ajoute-t-elle.
Elle refuse d'évoquer les relations qu'entretenait son fils avec ses amis ou ses conquêtes.
19h18 - "Nous avons l'impression que vous avez une approche bienveillante, protectrice par rapport à plusieurs événements qui ont émaillés la vie de votre fils", débute Me Boguet, l'avocat du père de Maëlys.
Elle confie que des institutrices de maternelle lui auraient avoué que Nordahl Lelandais avait des facilités à l'oral, des prédispositions. "Je pense que je ne me suis pas assez investie pour le faire travailler. Je ne sais pas. J'ai lâché", concède-t-elle.
19h08 - "Mon mari ne s'est jamais investi dans la maison." Après l'enfance de Nordahl, son père aurait été plus distant. La mère donne comme exemple le fait qu'il n'ait jamais rencontré les professeurs de son fils.
Elle explique venir d'une famille très nombreuse - elle avait 13 frères et sœurs. Elle admet que les relations sont "finies", notamment avec un de ses frères aînés et sa demi-sœur.
18h55 - "Oui, c'est un travailleur", assure sa mère, qui tente d'expliquer son parcours professionnel instable. "Le dernier employeur était content de son travail." Pour elle, ses arrêts maladie à répétition étaient justifiés.
La présidente la questionne sur son retour au domicile familial : "Ca ne me gênait pas." Elle assure qu'elle comprenait au vue des "loyers". A la maison, ils entretenaient une relation cordiale et échangeaient au quotidien. Elle était néanmoins catégorique sur la consommation de drogue : "Je disais non, je ne voulais pas de ça chez moi."
18h38 - "C'est un enfant calme. Il aimait la nature, il dessinait. Il allait à la pêche, se promener dans les bois. C'était un enfant très calme", met-elle en avant.
Comment explique-t-elle ses grandes difficultés scolaires ? "Je ne l'explique pas. A un moment donné, il a lâché, je pense que c'est au moment où il a fait sports études." Plus tôt, l'enquêtrice de personnalité avait confié que sa mère avait eu des doutes sur ce qui avait pu se passer au sein de l'établissement, craignant des attouchements sexuels.
"Ca reste une supposition", admet la mère. Son fils lui a dit que ce n'était "pas vrai". Elle confie que ce n'est plus une interrogation pour elle : "Il n'y a rien eu".
18h28 - La sœur de Nordahl Lelandais a terminé de témoigner. C'est désormais au tour de la mère de l'accusé de se présenter devant la cour. Elle apparaît manteau rose sur le dos et écharpe autour du cou. Nordahl Lelandais la regarde, mains jointes.
Elle dit ne pas avoir remarqué l'évolution de son fils, car elle devait s'occuper de l'état de santé de son mari. "Ce n'était pas quelqu'un d'agressif, quelqu'un de doux", raconte-t-elle.
Elle poursuit : "Fin 2016-2017, il y a eu ces histoires de drogue et d'alcool qui l'ont entraîné dans ce délire."
18h17 - Elle se souvient du moment où son frère a été mis en cause : "On a les jambes en coton." Elle a appris la nouvelle à la télévision "sur les bandeaux" d'une chaîne d'information, alors que son fils participait à une émission de radio.
"Comment on peut en arriver là ?", se questionne-t-elle encore. "Ca a été très dur, c'est toujours très dur." Elle-même est mère de famille : "Mais il sait que je serai toujours là."
"Quand on est dans sa situation, je pense que c'est bien qu'il y ait quelqu'un qui reste quand les autres partent. (...) Mais, bien sûr, ça me fait horreur, c'est marqué au fer rouge. C'est très grave, il n'y a pas de mot pour ça", admet-elle d'une voix de plus en plus légère. La présidente lui demande régulièrement de bien parler dans le micro.
18h10 - "Il avait des copains quand il était petit. Des copains de classe, des copains de sport." Elle n'était pas surprise sur son entrée dans l'armée de Terre : "Il aimait bien ce qui était 'l'ordre', il aimait tout ce qui était rangé." "Ca lui correspondait bien. Il était heureux au début, oui, en plus il était avec les chiens."
"Il n'a pas rencontré que des gens supers dans les gradés." Vit-il son passage dans l'armée comme un échec ? "Je pense."
"Quand on se voit, c'est très fort. On est contents de se voir." Elle explique qu'elle ne voit pas "du tout" de signe avant-coureur de ses actes. "Les gens en général s'entendent bien avec Nordahl. Moins maintenant", fait-elle remarquer.
18h - "Ce n'est pas facile d'être la sœur de Nordahl Lelandais", débute Me Jakubowicz. Elle lui répond : "Pas trop". "C'est des menaces, des insultes, une perte de confiance."
"Nous toute notre vie, on va vivre avec ça, avec cette image", regrette-t-elle, la voix fragile, sous les yeux de la famille de Maëlys : "On a chacun des souffrances différentes."
17h50 - "Je ne pense pas qu'il l'ait violée", confie la sœur de Lelandais. Puis, on lui demande si elle souhaite s'adresser aux parties civiles : "Je suis vraiment très triste de la situation. Je n'imagine pas tel cas. Je comprends leur colère, leur haine."
"Je comprends qu'ils veulent la justice, c'est normal."
17h47 - Me Rajon s'adresse à la sœur de Nordahl Lelandais : "Vous ne me donnez pas l'impression d'être à l'aise. Si je vais au bout de mes idées, vous avez même envie de fuir en courant", commence-t-il avant de dire qu'il la "comprend".
Il fait savoir qu'une lettre lui a été adressée de la part du témoin. La pièce n'a pas été versée au débat. Sa lecture est donc impossible "dans le respect du contradictoire".
"J'aime toujours mon frère, mais il y a des actes qui vous font horreur et ça en fait partie", répond-elle à Me Rajon à propos de cette lettre, alors que l'on ignore son contenu.
17h40 - La présidente demande s'il y a eu des non-dits dans la famille : "C'est possible. Il peut y en voir eu, mais je n'en suis pas sûre."
"On fait comme on peut. Et dans le déni, et dans l'incompréhension. On fait avec", explique-t-elle sur la situation actuelle.
17h30 - La présidente la questionne sur les centres d'intérêt de son frère. Elle répond : "Pas la lecture", avec un sourire. Puis, plus sérieusement, elle reprend "la pêche" et "ses voitures".
17h25 - Elle explique être toujours en relation avec son frère et qu'elle lui rend visite. "J'ai l'impression qu'il a assimilé et qu'il sait ce qui l'attend." Elle ajoute : "Il est dans l'acceptation."
17h17 - Les bras croisés, un long manteau rouge sur le dos et une épaisse écharpe autour du cou, la sœur de Nordahl Lelandais s'explique sur certaines écoutes téléphoniques où elle explique que "ça a merdé" dans la famille. Mais, elle n'explique pas comment cette situation a pu arriver.
17h10 - La présidente demande au témoin de clarifier son lien familial avec Nordahl Lelandais, car ils n'ont pas le même père : "On a toujours vécu ensemble, c'est mon frère." "C'est avec les médias qu'on a découvert une facette de mon frère que l'on imaginait pas."
"Quand on s'appelait, c'était toujours joyeux." Elle explique qu'ils ne se voyaient pas beaucoup ces dernières années. Les rencontres étaient occasionnelles.
17h05 - Elle explique que, quelques années avant les faits qui lui sont reprochés, il a commencé à prendre de la drogue : "Avant, il n'était pas comme ça. Il était plus enjoué." "Ca me semblait tellement étonnant qu'il puisse prendre de la drogue..."
17h - L'audience est reprise. La sœur de Nordahl Lelandais est arrivée à la barre. Âgée d'une cinquantaine d'années, elle va s'exprimer sur la personnalité de son frère avec qui elle a toujours eu "de bons rapports". Ils étaient "complices" et "avaient le même caractère". "Il a un côté protecteur." Nordahl Lelandais regarde parler sa soeur d'une voix calme et apaisée.
16h36 - Y a-t-il eu un point de rupture dans le parcours de Lelandais ? Non, selon l'enquêtrice de personnalité. "Il y a plutôt une constance dans la rupture au plan professionnel et sentimental, relève-t-elle. Je n'ai rien noté de renversant dans son parcours."
Les témoignages qu'elle a pu recueillir ne font pas état d'un homme violent. "Mais c'est quelqu'un qui supporte mal l'autorité."
L'audience est suspendue, elle reprendra à 16h50.
16h30 - Me Jakubowicz revient sur le parcours de Lelandais au sein de l'armée, un "engagement de cœur". Son avocat souligne sa "progression constante" au fil du temps, listant les appréciations positives de ses supérieurs.
Mais c'est un incident avec un supérieur qui mettra sa carrière à mal, selon l'avocat de la défense. Lelandais a évoqué une fléchette qu'il aurait reçue dans l’œil. "Il y a cette blessure qu'il prend mal, il porte plainte contre son supérieur et il démissionne", résume-t-il.
16h18 - L'avocat de Nordahl Lelandais retrace à son tour le parcours de l'accusé. "On a une enfance, une adolescence normale, souligne Me Alain Jakubowicz. Rien de particulier à signaler, aucun élément avant-coureur qui pouvait laisser penser que l’adolescent qu’il était pourrait finir devant une cour d’assises." L'enquêtrice de personnalité acquiesce.
16h13 - Me Yves Crespin, avocat des parties civiles représentant une association de protection de l'enfance, s'intéresse désormais à l'année 2017. C'est à ce moment que se sont produits les meurtres de Maëlys de Araujo et d'Arthur Noyer.
"C'est une année où il change de caractère, de comportement, il se retrouve plus casanier. Il traverse une période de déprime", décrit l'enquêtrice de personnalité. Il n'était alors pas suivi médicalement.
16h05 - "A partir du moment où il entre dans l’armée, on a le sentiment que les chiens ne le quittent plus", relève Me Laurent Boguet. L'avocat revient sur l'attachement du trentenaire au chien qu'il dressait à l'armée. Il a dû le laisser après en être parti.
Nordahl Lelandais avait également adopté deux chiens après avoir quitté l'armée. "L'un de ses employeurs va s'inquiéter de cette réalité", ajoute Me Boguet, expliquant que l'ancien militaire a pu amener ses chiens sur ses lieux de travail.
15h57 - L'avocat du père de Maëlys s'attache à retracer le parcours de l'ancien militaire. Me Laurent Boguet cherche à comprendre pourquoi Lelandais rencontre systématiquement une "panne d'investissement" dans ses expériences professionnelles.
L'enquêtrice de personnalité affirme que ce point de rupture est intervenu dans tous ses emplois, quelle que soit la période. Lelandais n'a jamais eu de contrat professionnel de plus d'un an.
15h45 - Les débats portent désormais sur le bref parcours de Lelandais en sport études. Sa mère affirme avoir eu des doutes sur ce qui avait pu se passer lorsqu'il se trouvait au sein de l'établissement, craignant des attouchements sexuels.
Elle indique que son fils paraissait "tendu" lorsqu'il s'apprêtait à retourner à l'internat. L'accusé affirme de son côté qu'il ne s'est rien passé de tel.
15h35 - Au cours de ses différents échecs professionnels ou sentimentaux, Lelandais est régulièrement revenu au domicile de ses parents, à Domessin. Ce qui n'a "pas été mal vécu par lui ou sa famille", relève l'enquêtrice de personnalité car il "vivait de manière indépendante au domicile parental".
15h30 - La présidente, Valérie Blain, questionne l'enquêtrice de personnalité sur le parcours scolaire et professionnel de Nordahl Lelandais. Elle décrit un parcours en dents de scie, sans diplôme.
La magistrate cherche à comprendre pourquoi l'ancien maître chien est parti de l'armée malgré une certaine vocation.
15h18 - L'ancien militaire dit à l'enquêtrice de personnalité avoir une consommation d'alcool "occasionnelle", fumer du cannabis jusqu'à 30 ans et commencer la cocaïne en 2015.
"Je ne pense pas que je sois fou", a-t-il affirmé auprès d'elle, revenant sur un épisode dépressif survenu lorsqu'il était incarcéré. "Un matin, le personnel m’a retrouvé dans la salle de bains avec le matelas. Il y avait des chiffres '7' écrits sur les murs, je ne sais pas ce qu’il s’est passé."
15h10 - Nordahl Lelandais est également revenu sur ses relations amoureuses. Il en évoque six dont la première à 17 ans. Plusieurs fois, il reconnaît s'être montré infidèle, évoquant ses regrets. Son désir d'enfant revient souvent dans ses relations amoureuses.
Lelandais se présente comme étant hétérosexuel mais indique avoir eu une relation homosexuelle avec un homme rencontré sur internet en 2016.
15h - Concernant son parcours scolaire, Lelandais commence par intégrer un cursus sport études avant d'abandonner, tout comme son CAP mécanique. Il quitte le système scolaire sans diplôme avant de se tourner vers l'armée de Terre en 2001.
Sa mère et son frère ont évoqué "une véritable vocation" auprès de l'enquêtrice de personnalité. Il intègre le 132e bataillon cynophile dans la Marne. Lelandais y est décrit comme un sportif de bon niveau pouvant se montrer bon camarade malgré une certaine immaturité.
Il quitte l'armée prématurément, disant avoir reçu une sarbacane dans l'oeil de la part d'un supérieur. Réformé pour infirmité, il évoquera de "réels regrets" d'avoir quitté l'armée.
14h50 - L'enquêtrice de personnalité a rencontré Nordahl Lelandais à trois reprises entre 2017 et 2018. L'accusé a rencontré "quelques difficultés à retracer (son) parcours sentimental et professionnel".
Il évoque une enfance "basée sur la politesse et la transmission de valeurs" ainsi qu'une "bonne ambiance au sein du foyer" malgré un éloignement de son père du fait de sa profession.
14h40 - L'ex-compagne de Nordahl Lelandais qui l'a fréquenté en prison a communiqué un certificat médical attestant que son état psychologique ne lui permet pas de témoigner. Elle ne sera donc pas entendue par la cour.
En revanche, le frère de l'accusé sera bien entendu mardi après-midi, tout comme Nazim, un ami de Lelandais.
14h35 - L'audience est reprise. Une enquêtrice de personnalité est attendue à la barre pour parler du profil psychologique de Nordahl Lelandais.
13h05 - Nordahl Lelandais se lève dans son box. Chemise bleue ciel, les mains jointes, il écoute la présidente lister les faits qui lui sont reprochés, restant impassible. "Est-ce que vous souhaitez d'ores et déjà faire des déclarations", lui demande la présidente. Il reste silencieux un moment et demande à se tourner vers la famille, qui décline de la tête.
"J'ai bien donné la mort à Maëlys. Je ne voulais pas lui donner la mort. Je m'expliquerai sur les faits au cours de l'audience", dit-il, la voix étranglée. La présidente lui demande de parler plus fort. "Je tiens à présenter mes excuses à la famille de Araujo." L'audience est suspendue, elle reprendra à 14h30.
12h40 - La présidente continue d'établir la chronologie de l'affaire. Elle évoque les aveux de Nordahl Lelandais qui a dit avoir tué la fillette "involontairement", la découverte de contenus pédopornographiques dans son téléphone. L'accusé est en larmes dans son box quand la magistrate évoque ses aveux.
12h15 - La présidente retrace la chronologie de l'affaire depuis la disparition de la fillette lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin en août 2017. Voici notre rappel des faits sur le meurtre de la fillette, jusqu'aux aveux du suspect six mois après les faits.
12h07 - Nordahl Lelandais, masque sur le visage, écoute la présidente en fixant la cour. La mère de la fillette garde toujours un portrait de Maëlys sur ses genoux. Sa sœur porte un tee-shirt sur lequel figure le visage de la fillette.
12h - La séance reprend avec le rapport de la présidente qui va présenter les faits reprochés à Nordahl Lelandais.
11h31 - L'audience est suspendue.
11h30 - Une avocate des parties civiles sollicite le huis clos. Me Caroline Remond représente les cousines de Nordahl Lelandais qui auraient subi des agressions sexuelles de sa part. "Ce sont des petites filles qui ont 8 et 10 ans, qui sont dans leur vie de petites filles, qui peuvent être exposées à tout cela", a déclaré Me Remond.
L'avocat général s'est dit "assez défavorable au huis clos dans ce cas", malgré la diffusion des images de ces agressions sexuelles présumées. La présidente a ordonné la publicité de l'audience.
11h20 - L'ancien co-détenu de Nordahl Lelandais, qui avait été entendu lors du procès pour le meurtre d'Arthur Noyer, n'est pas présent ce matin. Pour l'avocat général Jacques Dallest, "c'est un personnage intéressant" et "son témoignage intéressera sûrement la cour". La présidente ordonne que le témoin soit amené devant la cour par la force publique.
Ce témoin avait notamment affirmé que Nordahl Lelandais lui avait confié avoir violé Maëlys. Mais lorsqu'il avait été entendu devant les assises de la Savoie, son témoignage avait été écarté par les différentes parties. "Pour l’honneur de la justice et la sérénité des débats, ne donnons pas la parole à ce personnage", a plaidé Me Jakubowicz.
11h - Une ex-compagne de Nordahl Lelandais est également absente. Cette dame d'une cinquantaine d'années avait noué une relation avec Nordahl Lelandais, alors qu'il était en détention. Elle aurait justifié son absence à cause de son état de santé. La présidente ordonne tout de même sa présence.
Nazim, un ancien ami de Nordahl Lelandais, qui avait déjà témoigné lors de son procès pour le meurtre du caporal Arthur Noyer, est également absent ce lundi.
10h55 - La présidente ordonne que Sven Lelandais soit recherché et invité à se présenter comme témoin à l'audience mardi après-midi. L'avocat général, Jacques Dallest, a estimé que son témoignage "peut éclairer la cour sur la personnalité de l’accusé". Pour l'avocat de l'accusé au contraire, "le témoignage de Sven Lelandais n’est absolument pas indispensable (...) c’est la pérennité de son emploi qui est en jeu", a fait valoir Me Jakubowicz.
"Je n’ai rien à voir avec cette affaire. Nous n’avons pas les mêmes amis", avait écrit le frère de Nordahl Lelandais dans une lettre.
10h45 - La mère et la sœur de Nordahl Lelandais seront entendues comme témoin cet après-midi à 15h30. Le frère de l'accusé, Sven Lelandais, ne sera pas présent. Il a envoyé une lettre pour demander de ne pas assister au procès.
10h40 - Les débats sont désormais ouverts. Les avocats des parties civiles prennent la parole. Ils représentent notamment les proches de Maëlys, les parents des fillettes qui auraient subi des agressions sexuelles et une association de protection de l'enfance.
10h35 - Le jury sera composé de quatre hommes et deux femmes. Ils prêtent serment devant la cour.
10h25 - Les parents de Maëlys, présents à ce premier jour d'audience, fixent Nordahl Lelandais. Ils conservent un portrait et des photos de Maëlys devant eux.
10h20 - La présidente procède au tirage au sort des jurés.
10h15 - Nordahl Lelandais vient d'entrer dans le box des accusés. Il décline son identité devant la présidente de la cour d'assises, Valérie Blain.
10h10 - L'audience vient de s'ouvrir devant la cour d'assises de l'Isère.
10h08 - Avocats, parties civiles, déroulé de l'audience... Avant l'ouverture du procès de Nordahl Lelandais ce lundi, voici notre article à lire pour connaître les principales informations sur cette audience hors normes.
9h50 - A quelques minutes de l'ouverture du procès, les journalistes sont nombreux à prendre place dans la salle des assises de l'Isère. Un dispositif hors norme a été mis en place pour accueillir les quelque 260 journalistes accrédités pour les trois semaines d'audience.
9h37 - L'avocat de Nordahl Lelandais, Me Alain Jakubowicz, vient d'arriver au tribunal. Comme lors du premier procès pour le meurtre d'Arthur Noyer, il n'a pas souhaité s'exprimer devant la presse.
9h29 - Le public est présent en nombre devant le palais de justice de Grenoble. Plusieurs dizaines de personnes patientent à l'entrée pour assister au procès de Nordahl Lelandais.
9h18 - "Il faut mettre Nordahl Lelandais face à ses responsabilités, mettre Nordahl Lelandais face à la mort de Maëlys", a déclaré l'avocat de la mère de la fillette, Me Rajon, en arrivant au tribunal. Jennifer de Araujo s'est présentée avec un portrait de sa fille, Maëlys.
9h10 - L'audience doit débuter à 10 heures au palais de justice de Grenoble. La mère de Maëlys, Jennifer de Araujo, vient d'arriver au tribunal avec son avocat, Me Fabien Rajon.