Disparition de Malik Boutvillain : l'avocat de la famille va demander que l'enquête soit confiée à la gendarmerie

INFO FRANCE 3. L'avocat de la famille de Malik Boutvillain, Bernard Boulloud, va demander que l'enquête sur la disparition du jeune homme soit confiée à la gendarmerie pour permettre "d'accélérer le processus". Malik Boutvillain a été vu pour la dernière fois à Echirolles il y a sept ans.

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Un nouvel appel à témoins a été lancé par la police judiciaire de Grenoble, ce lundi 6 avril, dans le cadre de la disparition de Malik Boutvillain. Le trentenaire n'a plus donné signe de vie depuis sept ans et l'avocat de sa famille estime que "énormément de temps" a été perdu dans cette enquête. Me. Bernard Boulloud va donc "demander que la gendarmerie soit saisie du dossier".
 
Un moyen, selon l'avocat, "d'avoir des enquêteurs qui connaissent bien les affaires Lelandais et qui vont pouvoir accélérer le processus". A ce stade, aucun lien n'est établi entre la disparition de l'Isérois et le meurtrier présumé de la petite Maëlys, Nordahl Lelandais. Mais le cas de la disparition de Malik Boutvillain "pourrait faire partie des 40 dossiers suivis par la cellule Ariane", ajoute Me. Bernard Boulloud.

Créée début 2018, cette unité de la gendarmerie enquête sur des cas de disparition ou de meurtres non élucidés de la région Auvergne Rhône-Alpes potentiellement imputables à Nordahl Lelandais. Toutefois, aucune source officielle n'est en mesure de confirmer cette information révélée par Le Parisien en avril. 

"La police de Grenoble, concernant tout du moins ce dossier, ne paraît pas très emballée. Depuis que j'ai déposé plainte il y a plus d'un an, je ne vois pas les pièces s'accumuler dans le dossier", note encore l'avocat de la famille Boutvillain qui va demander que la gendarmerie se charge de l'enquête "au plus tard la semaine prochaine".

 

"On remontera jusqu'au ministère, mais on le fera"


La décision reviendra à la juge d'instruction en charge de ce dossier depuis le début de l'année 2018, date à laquelle la famille avait déposé plainte contre X, permettant la réouverture de l'enquête. "Je saisirai la Chambre de l'instruction s'il le faut parce qu'on ne peut plus attendre plus longtemps (...) On remontera jusqu'à la Cour de cassation, jusqu'au ministère, mais on le fera", reprend Me. Bernard Boulloud.

L'avocat, qui avait déjà dénoncé la trop lente avancée de l'enquête, déplore que "sept ans [aient été] perdus par la faute de la justice qui n'a pas su, dès le départ, faire ce qu'il fallait". Il regrette également la maigre communication qui entoure cette enquête : "Quand la famille Boutvillain m'appelle, je reste dans l'incapacité de lui dire quelque chose d'optimiste. Il y a le secret de l'instruction, la famille Boutvillain ne veut pas savoir ce qui y est soumis mais à être rassurée. La parole de l'avocat les rassurerait. Seulement, elle est vide".
 
Me. Bernard Boulloud qui représente également les proches du caporal Arthur Noyer, l'une des victimes présumées de Nordahl Lelandais, assure que le dossier est au point mort depuis 2014, ne comptant aucun nouvel élément. Et la piste Lelandais n'est pas la seule à envisager selon lui : "Ce n'est pas parce qu'il est dans les 40 dossiers étudiés par la cellule Ariane qu'on va forcément ouvrir la porte Lelandais. Je reste convaincu qu'il faut ouvrir d'autres portes, explorer d'autres pistes mais il faut des témoignages, des indices pour faire avancer l'enquête."

Dans ce cadre, l'appel à témoins publié ce lundi pourrait permettre de "réveiller des mémoires partout en France s'il est diffusé au niveau national". Un espoir pour la famille de trouver enfin le bon élément qui va relancer l'enquête. En l'absence de faits nouveaux, le dossier pourrait être une nouvelle fois clôturé par la justice. Mais la famille promet de "rester vigilante" pour que le dossier ne soit pas "complètement enterré" et ainsi éviter la prescription 

 
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