Le Samu 38, basé au CHU de Grenoble, vient de se doter d’un nouvel hélicoptère, il remplace l’ancien mis en service en 1997. Un engin plus grand, plus confortable et plus performant qui va permettre aux équipes de secours de réaliser davantage d’interventions sur l’arc alpin.
Vous l’avez sans doute déjà vu survoler la capitale des Alpes : l’hélicoptère jaune du Samu 38. Depuis juillet, il s’agit d'un airbus H145 D3, surnommé vitamine 14, et il remplace l’Eurocopter 135 mis en service en 1997.
Plus rapide
Plus confortable et surtout plus performant, il peut être mobilisé en urgence pour des transports entre établissements de santé. L’hélicoptère met à peine plus de 2 heures pour relier Grenoble à Paris. "On gère du transport primaire, du secours en montagne, du secours à la personne, mais on fait aussi des transferts inter-hospitalier, soit dans l’arc alpin, soit ça nous arrive aussi d’aller jusqu’à Paris pour certaines pathologies très précises", explique Monique Sorrentino, la directrice CHU Grenoble-Alpes.
Plus grand
Nouveauté également, le nouvel appareil peut transporter une personne de plus que l’Eurocopter. Il est donc beaucoup plus grand et possède même une cellule sanitaire de 5 m² pour effectuer les soins d’urgence. "C’est vraiment un plus sur des interventions un peu complexe comme des accidents avec plusieurs victimes où ça nécessite d’être plus nombreux, confie Guillaume Debaty, médecin des hôpitaux, ça permet de mieux prendre en charge les patients. Et puis c’est aussi un gros intérêt pour la formation, ça nous permet de prendre des internes avec nous."
Plus confortable
Ce "bijou technologique" permet également d’enchaîner les missions grâce à son autonomie supérieure à celle du précédent. "Avant, on atteignant très vite la limite de l’hélicoptère, quasiment dès que l’on rentrait d’une mission. Celui-ci va vraiment faciliter les interventions car c’est une machine rapide, puissante, performante et surtout, elle est de toute dernière génération avec une instrumentation des plus complètes et une aide au pilotage par le pilote automatique, ce qui permet à l’équipage de se soulager sur des phases de transit. Et puis on a un confort de vol bien supérieur car les machines vibrent moins et c’est moins bruyant à l’intérieur, on gagne en qualité dans tous les domaines", conclut David Girodet, le pilote.
L'appareil coûte pas moins de 8,5 millions d’euros, sans compter les 500 000 euros de matériel médical, mais représente une réelle avancée pour l'héliSMUR 38 qui réalise près de 1 500 transports héliportés par an.
En images, découvrez le nouvel hélicoptère dans un reportage de Jérôme Ducrot et Yves-Marie Glo.