Grenoble. Eric Piolle interpelle Gérard Collomb : "nous sommes clairement dans une situation critique"

Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, le maire de Grenoble interpelle le ministre de l'Intérieur sur les questions de délinquance et d'insécurité. "Le sentiment d'abandon est fort", souligne Eric Piolle, après l'échec de la candidature de Grenoble à la police de sécurité du quotidien.

Le ton est solennel. Face caméra, dans une vidéo postée sur son compte Facebook, Eric Piolle s'adresse au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Le maire de Grenoble décrit un "territoire marqué historiquement par le trafic, la drogue, la délinquance et la violence."

"Comme dans toutes les villes de France, cette délinquance ne s'arrête pas aux frontières communales et pourrit le quotidien de nombreux habitants de ce bassin de vie", poursuit Eric Piolle.

Nous sommes clairement dans une situation critique

"L'année dernière, collectivement, les élus du territoire ont porté une candidature étayée et construite autour de la police de sécurité du quotidien que vous proposiez."

"Nous sommes clairement dans une situation critique", ajoute l'édile, "et pourtant notre candidature n'a pas reçu de réponse. Nous avons su il y a six mois que nous n'étions pas retenus". 
 
Pour le maire de Grenoble, "le sentiment d'abandon est fort". Selon lui, les effectifs policiers sont en chute libre : en dix ans, la capitale des Alpes a perdu "120 policiers nationaux soit quasiment un quart des effectifs", et gagné seulement "30 créations de postes octroyés par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve".
 

Je vous invite à venir ici à Grenoble

"Il y a quelques semaines, vous étiez de passage près de Grenoble, vous indiquiez que la sécurité locale est une coproduction", rappelle Eric Piolle, faisant référence à la visite de Gérard Collomb dans le Vercors le 17 août dernier. 

 
"Effectivement, c'est une coproduction", répond le maire de Grenoble. "Effectivement les effectifs, ici, se mobilisent et sont pleinement engagés. C'est pour cela que je vous invite, monsieur le ministre d'Etat, à venir ici à Grenoble regarder et constater de vos yeux le travail qui est fait par vos effectifs et par les effectifs de la police municipale". 

Eric Piolle défend sa politique sécuritaire, qui s'appuie selon lui sur 71 caméras sur l'espace public, 1500 caméras dans les transports en commun, mais aussi sur des conseils locaux de sécurité et de la délinquance dans les secteurs de la ville. 

Enfin, le maire de Grenoble réclame la prime de zone difficile, dont bénéficient des villes comme Lyon et Le Havre. "Pourquoi pas à Grenoble vu la difficulté de ce territoire ancienne et reconnue ?" interroge l'édile. 

 
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