Dans un tribune publiée ce dimanche par le JDD, le maire de Grenoble, Eric Piolle, ainsi que 42 autres édiles, appellent à amplifier les moyens confiés à l'Agence nationale pour la rénovation urbaine afin de garantir "l'avenir de notre cohésion sociale et territoriale".
"Dans la période sanitaire difficile que traverse notre pays, le sort de nos quartiers populaires doit rassembler l'ensemble des responsables politique. [...] Beaucoup de travailleurs de la première et de la deuxième ligne y habitent, le confinement y a été difficile à vivre et la crise a commencé à toucher leurs populations de plein fouet."Dans une tribune publiée ce dimanche dans le JDD, le maire de Grenoble, Eric Piolle, a lancé un appel transpartisan, aux côtés de 42 autres édiles (de Rennes, Angers, Montpellier, Nice, Marseille, Nancy...), à "une amplification significative et rapide des moyens de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine au service des quartiers", où se joue selon eux "l'avenir de notre cohésion sociale et territoriale".
"Il n'est pas admissible d'ajouter de la pauvreté à la pauvreté"
"Il n'est pas admissible d'ajouter de la pauvreté à la pauvreté, de concentrer les populations les plus fragiles, de ne pas être au rendez-vous de l'égalité des chances pour ceux qui en ont le plus besoin", poursuivent-ils, en soulignant que "c'est l'ambition qu'[ils portent] avec tous les partenaires, en premier lieu l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), pour un nouveau programme qui a utilement été porté à 10 milliards en 2018".Grenoble, Marseille, Saint-Denis… 43 élus lancent un appel pour "ne pas oublier les quartiers populaires" https://t.co/1LUfznv63M pic.twitter.com/tCcavCiPYH
— Le JDD (@leJDD) October 18, 2020
"Mais il faut aller plus loin", font observer ces édiles. S'ils saluent "l'intention annoncée par le président de la République d'un investissement supplémentaire dans l'ANRU", ils disent "regretter que cette annonce arrive au moment même où de fortes incertitudes pèsent sur Action logement, principal financeur et pilier de l'ANRU".
"Comment afficher une ambition forte pour les quartiers et le logement tout en menaçant l'un de ses principaux acteurs et ses ressources, au risque de remettre en cause nos projets ? Pourquoi affaiblir encore les moyens des bailleurs sociaux, qui sont les rares acteurs de proximité à mener des innovations sociales pour les habitants ? Pour réussir la mixité sociale, il faut transformer les quartiers, mais aussi construire du logement accessible à tous et de qualité en dehors des quartiers", exhortent-ils.