Les chercheurs grenoblois de l’Expédition 5300 retournent au Pérou le 1er octobre prochain. Ils étudieront cette fois la santé des enfants vivant à La Rinconada, ville la plus haute du monde.
Située à 5 300 mètres, la Rinconada, au Pérou, est la ville la plus haute du monde. 50 000 personnes y vivent, dans des conditions extrêmes : pas d’eau courante, pas de végétation et surtout un taux d’oxygène diminué de 50 % par rapport au niveau de la mer.
Le groupe de chercheurs de l’Expédition 5300 a annoncé reprendre la route vers le Pérou le 1ᵉʳ octobre prochain ainsi que le lancement d’une nouvelle phase de recherche inédite dédiée à la santé des enfants vivant à la Rinconada. "L'expédition se déroulera en trois parties : la région de Cusco, la région de Puno et enfin La Rinconada, ville la plus haute du monde", indique le groupement de chercheurs.
Étudier le manque d'oxygène sur la santé des enfants
Ce nouveau voyage aura cette fois-ci pour objectif de comprendre l’impact du manque d’oxygène sur l’organisme et le développement des enfants natifs de la région. Une attention particulière sera portée sur les risques d’anémie chez les enfants en haute altitude. "Notre objectif est de comprendre les risques potentiels liés à l'anémie, à la déficience en fer, problèmes a priori récurrents chez les enfants péruviens ainsi qu'aux signes du mal chronique des montagnes tout en apportant autant que possible, notre soutien logistique et médical sur place".
Cinq ans de recherches et des résultats bluffants
Depuis 2019, ce groupe de chercheurs et scientifiques grenoblois dirigé par Samuel Vergès — ancien sportif de haut niveau et chercheur INSERM à l’Université Grenoble-Alpes — se rend régulièrement dans cette ville si particulière.
Les études scientifiques et médicales réalisées sur place portant sur la santé des adultes résidant à la Rinconada ont mené à des résultats bluffants : leur sang est épais, visqueux, avec des taux de globules rouges qui dépassent tout ce qui a pu être mesuré sur l'Homme. Le cœur doit forcer pour faire circuler le sang dans le corps, ce qui provoque des maladies pour un quart de la population. Les scientifiques grenoblois travaillent actuellement sur des pistes de traitement.