Ce mardi 21 février, en milieu de matinée, une vingtaine de migrants ont été sommés par les forces de l'ordre de quitter le parc Valmy, où ils s'étaient installés à Grenoble, en Isère. Une vingtaine de Grenoblois étaient présents pour les soutenir. Finalement, le campement est resté en place.
C'est en début de matinée ce mardi que la police nationale est intervenue au Parc Valmy, derrière le Stade des Alpes, à Grenoble. Ils étaient une vingtaine pour expulser les migrants qui avaient établi leur campement, là-bas.
Selon Guy Tuscher, un conseiller municipal à la mairie de Grenoble, présent sur les lieux au moment des faits, les forces de l'ordre auraient appliqué la réglementation interdisant de camper dans les parcs et jardins de la ville.
"Au début de l'intervention, on sentait les forces de l'ordre très tendues. C'était le rangement des tentes immédiat qui était exigé. Puis après discussion avec les Grenoblois présents en soutien aux réfugiés, l'ambiance est devenue beaucoup plus calme", explique le conseiller municipal.
Une vingtaine de Grenoblois de passage dans les alentours au moment de l'expulsion sont restés sur les lieux, le temps que certaines familles rangent leurs affaires.
"Deux familles ont commencé à replier leurs tentes, qui sont pour la plupart des prêts effectués par les habitants des alentours", précise Guy Tuscher. Avant d'ajouter : "peut-être que la police aurait pu verbaliser les migrants avant d'envisager l'expulsion."
Au bout de quelques minutes de discussion avec les soutiens des migrants, l'expulsion a été stoppée. Vers 13h30, la police a quitté les lieux en l'état. "Elle n'a pas voulu nous préciser qui a donné les instructions de l'intervention. Lorsque nous avons interrogé la mairie et la préfecture, ils ne nous disaient ne pas avoir été informés de cette intervention de la police. Nous peinons à y croire", commente Guy Tuscher, perplexe.
Toujours selon le conseiller municipal, une table ronde devrait avoir lieu cet après-midi pour décider de l'avenir du camp du Parc Valmy.