Le 3 juillet 1998, la France bat l'Italie aux tirs aux buts en quarts de finale. Une journée particulière sur le chemin des champions du monde français. Une soirée électrique à Grenoble, la plus italienne des villes françaises.
Mélange d’émotions, de fête et de consternation. Ce soir de juillet 1998, Grenoble semble coupée en deux. Les cœurs ont battu fort dans la Capitale des Alpes pour ce match de frères latins, pour une fois ennemis.
France-Italie c’est le premier choc de ces quarts de finale. Un match tendu car les deux formations se connaissent bien, plusieurs joueurs français évoluent côté italien.
Marcel Dessailly au Milan AC, Vincent Candela à l’AS Rome, Alain Boghossian et Lilian Thuram à Parme…
C’est le cas aussi de Zinedine Zidane et Didier Deschamps qui jouent sous le maillot de la Juventus de Turin. Pour ce dernier, rien d’autre que « l’envie de gagner parce qu’autrement, je risque d’avoir une année difficile l’année prochaine, à me faire chambrer tous les jours ».
Sur la pelouse ce soir-là, il y a aussi Youri Djorkaeff, sous contrat avec l’Inter de Milan où son jeu fait des merveilles à côté d'un certain Ronaldo, il a d’abord fait ses gammes à Grenoble.
Dans les cages de l'Italie, un certain Pagliuca, le coéquipier de Djorkaeff à l'Inter de Milan mais aussi sa bête noire à l'entrainement.
Sur le terrain, l'ancien grenoblois choisit de ne pas tirer quand vient la séance, asphyxiante, des penalties.
Il est 18H. A la maison, dans les bars, parfois même au travail les téléviseurs sont branchés sur la rencontre, et l’épilogue qui va se jouer.
Les deux stars Zinedine Zidane pour la France et Roberto Baggio pour la Squadra azzurra ouvrent le bal et montrent la voie en marquant tous les deux.
Les deux équipes sont au coude à coude jusqu’au tir manqué de Di Baggio. Score final 4-3 (tab).
La France est en ½ finale, l’Italie éliminée.
A Grenoble ce 3 juillet 1998 on célèbre, on pleure aussi.
Pour l’Italie c’est fini. Pour les Bleus, le rêve est en marche…
