Go Sport : le propriétaire de l'enseigne renonce "avec regret" à son plan de continuation

Michel Ohayon, propriétaire de HPB, à la tête de Go Sport, a fait savoir, ce lundi 17 avril, qu'il renonçait à son plan de continuation. Cette annonce intervient la veille d'une audience au tribunal de commerce de Grenoble pour étudier les différentes pistes de reprise de l'enseigne sportive placée en redressement judiciaire, début janvier.

Michel Ohayon, le propriétaire de HPB, société à la tête de l'enseigne sportive Go Sport, a annoncé avoir renoncé à présenter un plan de continuation du groupe isérois, ce lundi 17 avril. Cette annonce faite à l'AFP intervient la veille d'une nouvelle audience du tribunal de commerce de Grenoble décisive sur l'avenir du distributeur d'articles sportifs.

"C'est avec regret que nous avons annoncé au tribunal de commerce que nous renoncions à notre projet de plan de continuation", a annoncé dans un communiqué adressé à l'AFP, le directeur de communication Franck Geretzhuber.

Selon HPB, c'est la procédure adoptée par les administrateurs judiciaires qui "a eu pour conséquence d'empêcher la conclusion des discussions que nous avions avec un partenaire de l'univers du sport, fortement intéressé par notre projet de continuation".

L'intention de rester malgré le redressement judiciaire

C'est le jour de la clôture des offres de reprise, le 10 mars dernier, que HPB avait annoncé son intention de rester aux commandes de l'enseigne. En même temps, la holding avait tenté de contester la décision de redressement judiciaire prononcée le 19 janvier par le tribunal de commerce en affirmant ne pas se trouver en état de cessation de paiement.

Mais son recours a été rejeté la semaine dernière par la cour d'appel de Grenoble. "La société Groupe Go Sport se trouve bien en état de cessation des paiements à la date où la cour d'appel statue", affirme le jugement qui fait état d'une insuffisance d'actif disponible d'environ 30 millions d'euros au 23 mars dernier.

Deux offres "sérieuses"

HPB devait défendre un plan de continuation de l'activité, ce mardi 18 avril, devant le tribunal de commerce de Grenoble. Ce ne sera donc pas le cas. Le tribunal étudiera, au cours des audiences, les différentes offres de reprises.

"Nous avons deux offres très sérieuses, avec une casse sociale limitée", souligne Christophe Lavalle, délégué Force Ouvrière et membre du CSE de Go Sport. tout en se gardant de tout pronostic. Deux des offres de reprise émergent en effet du dossier que l'AFP a pu consulter au greffe : celle du groupe Intersport France adossé à un consortium, et celle du britannique Frasers, via sa société Sports Direct.

Dans son offre, Frasers indique vouloir reprendre 117 salariés sur les 237 que compte le siège du Groupe Go Sport, et 1 504 salariés sur les 1 618 des magasins Go Sport France. Le groupe souhaite également reprendre 74 magasins, avec un investissement de "plus de 120 millions d'euros dans ce projet de reprise au cours des trois prochaines années".

Intersport France, de son côté, présente une offre qui se veut "conjointe", mais "non solidaire", avec plusieurs sociétés : les magasins de chaussures Chaussea, l'entreprise britannique B&M France, qui avait racheté en 2018 les magasins discount Babou - devenus B&M -, et une société qatari, Al Mana, qui exploite des magasins franchisés Go Sport dans plusieurs pays du Moyen-Orient.

Le tribunal peut différencier cet ensemble d'offres au déroulé différent. Individuellement, Intersport France propose de reprendre 1 130 salariés et 48 magasins ainsi que la marque "Endurance Shop", avec un investissement prévu de "près de 23 millions d'euros" dès la reprise "en fonds propre" et "des prêts bancaires pour plus de 30 millions d'euros".

Une vingtaine de candidats à la reprise

D'autres repreneurs sont également sur les rangs : des entreprises locales, dont certaines franchisées sous l'enseigne Sport 2000, ou des groupes tels que Centrakor Stores, La Foir'Fouille ou même LIDL. Au total, plus d'une vingtaine de repreneurs se sont portés candidats.

Ces entreprises proposent des reprises partielles des actifs et des salariés de Go Sport et défendront leur offre en début d'après-midi lors de l'audience de mardi. Le jugement du tribunal de commerce est attendu entre fin avril et début mai, selon une source proche du dossier.

La société mère Groupe Go Sport rassemble les activités du siège du distributeur, à Sassenage (Isère), et 46 magasins en master franchise à l'international. Sa filiale Go Sport France réunit 82 magasins intégrés, 87 magasins franchisés (Go Sport et Endurance Shop) ainsi que la vente en ligne.

Avec AFP

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