C'est une solution rêvée en cas de pic de pollution. La voiture électrique permet de circuler sans contrainte lorsque la circulation differenciée est mise en place. Pourtant, à Grenoble, certains propriétaires déchantent. Ils ont du mal à recharger leur véhicule.
Ce devait être la bonne affaire du début d'année. Nicolas, un électricien isérois roule depuis 10 jours en voiture électrique.
L'avantage : une conduite confortable sans émettre de CO2. Oui mais voilà, cet artisan peine à trouver un point de recharge accessible dans son quartier.
"Regardez, situation typique, une voiture non électrique s'est garée sur une place réservée" nous montre-t-il au volant de sa fourgonnette.
À l'endroit indiqué, il y a pourtant cinq bornes sur le même trottoir mais une, seulement, est fonctionnelle.
Sur les 120 bornes que compte l'agglomération grenobloise, une quarantaine seraient actuellement vraiment opérationnelles.
"Mais elles ne sont pas adaptées aux utilitaires" déplore le jeune homme, "elles ont été mises en place pour des véhicules électriques qui ne sont plus en circulation à Grenoble".
Ces équipements sont effet des vestiges du Cité lib by Ha:mo. Ils étaient destinés à recharger les véhicules électriques de la marque Toyota déployés en ville de 2014 à 2017.
Aujourd'hui, la Métro veut les rendre compatibles avec les véhicules électriques grand public.
"Cette rénovation a commencé" explique Yann Mongaburu, vice-président délégué aux déplacements de Grenoble Alpes Métropole. "Elle a débuté dans les parkings pour équilibrer la présence des bornes sur le territoire et qu'elles ne soient plus seulement concentrées dans le coeur urbain".
En attendant, Nicolas, l'électricien a du garder son ancien utilitaire diesel pour assurer ses déplacements mais le véhicule est classé critère 3 et il ne peut donc pas rouler en cas de pic de pollution.
Voir le reportage de Cédric Picaud, Franck Ceroni, Hervé Cadet-Petit et Virgine Muamba