Des affiches et slogans, signés de l'association Alliance citoyenne, sont apparus ce samedi 3 juillet au matin sur les murs de la piscine Jean-Bron à Grenoble. Ils réclament du maire de la ville Eric Piolle la levée de l'interdiction de port du burkini dans les piscines grenobloises.
"Monsieur le maire, ouvrez les piscines pour toustes." C'est avec ce slogan, placardé des dizaines de fois sur la piscine Jean-Bron, que l'association Alliance citoyenne a décidé d'interpeller le maire de Grenoble Eric Piolle, en référence à l'interdiction de port du burkini. Cette nuit du 2 au 3 juillet, de nombreuses affiches revendicatrices, signées de l'association grenobloise, sont apparues sur les murs de la piscine.
Selon sa page Facebook, l'association se donne pour objectif de "redonner la parole aux premiers concernés, demander des comptes aux responsables, agir ensemble contre les injustices". Elle estime, sur ces affiches, que les "règlements des piscines = responsabilité du maire".
Une référence à la lettre ouverte adressée par Eric Piolle au Premier ministre Jean Castex le 18 juin dernier, dans laquelle le maire de Grenoble réclamait que l'Etat se positionne sur les tenues autorisées ou non à la piscine. Il y estimait que de plus en plus "d’usager-ères expriment l'inadéquation des règlements intérieurs avec leurs besoins, attentes et contraintes en matière de santé, de pudeur, de convictions ou encore d'allergies". Pour lui, cela pousse "chaque municipalité à interpréter ce qui relève ou non d'une situation de risque sanitaire ou de discrimination". Une manière pour le candidat déclaré à la primaire écologiste de ne pas vraiment se positionner pour ou contre le burkini.
"Monsieur le Maire, Laissez nous choisir notre maillot"@EricPiolle @VilledeGrenoble#burkini #PiscinesPourToutes #MonCorpsMonChoixMonMaillot pic.twitter.com/5AlMVb6rVw
— AllianceCitoyenne (@alliancecitoyen) July 1, 2021
"Encore une fois, le maire nous ignore et refuse de prendre ses responsabilités quant à l'accessibilité des piscines pour les femmes musulmanes voilées", avait réagi Alliance citoyenne, qui estime qu'Eric Piolle pourrait simplement décider de trancher lui-même.
Le choix de la piscine Jean-Bron pour cette action d'affichage s'inscrit dans la continuité du combat d'Alliance citoyenne : c'est ici qu'une dizaine de femmes était venue se baigner en burkini en juin 2019, avant d'être contrôlée par la police.