Dès ce mercredi 3 mars, des travaux de sécurisation vont débuter sur la Tour Perret à Grenoble. Des capteurs ont montré l'urgence de solidifier son sommet, avant le chantier de restauration prévu en 2022.
Ce mercredi 3 mars des travaux d'urgence pour sécuriser le sommet de la Tour Perret, à Grenoble (Isère) vont débuter, pour une durée d'un mois.
L'objectif est de renforcer la pointe de sa flèche de béton, haute de 95 mètres.
Particulièrement ciblée : la dalle située à 68 mètres de haut qui supporte l'escalier en hélice qui permet d'accéder au sommet. Ces travaux interviennent dans l'attente du chantier de restauration de l'édifice prévu en 2022.
Au cœur du parc Paul Mistral, la Tour Perret est entourée de grillages. Depuis le 23 décembre, des capteurs installés à l'occasion de la rénovation du monument indique des mouvements inquiétants.
Le seuil d'alerte est dépassé à plusieurs reprises. Les risques de chute de matériaux du haut de la tour poussent la ville de Grenoble à installer un périmètre de sécurité de 50 mètres autour de l'édifice.
Des travaux en urgence d'une durée d'un mois
En janvier, des capteurs supplémentaires sont placés au sommet pour des analyses approfondies.
François Botton, architecte en charge de la restauration de la Tour Perret, tente d'expliquer l'origine des mouvements anormaux.
À 51 mètres de hauteur, la flèche en béton est stable. Aucun risque d'effondrement de l'édifice. Cependant, il constate "l’apparition d’un jour de plusieurs mètres de haut entre un pilier de la tour et les claustras" dans une zone assez dégradée au sommet, indique dans un communiqué la ville de Grenoble.
Ce qui motive la mise en place de travaux de renforcement du sommet, menés à l'aide d'une grue que les Grenoblois verront arriver dès mercredi. Elle permettra de monter à la bonne hauteur les matériaux nécessaires à l'étaiement de la partie la plus aérienne de la tour Perret.
Interdite au public depuis 1960, la Tour Perret devrait rouvrir en 2023, après deux ans de restauration.