62 longs-métrages et une quinzaine de réalisateurs invités. Orchestré par les étudiants de l'asso "Fa Sol Latino", la 5e édition du festival de cinéma ibérique et latino Ojoloco bat son plein au Méliès, à la cinémathèque de Grenoble, et sur le campus de Saint-Martin-d'Hères jusqu'au 2 avril.
Rober est vénézuélien, José mexicain. En tournée en France, ces deux jeunes réalisateurs enchainent les festivals de cinéma latino-américain... Toulouse, Biarritz, Chambéry, et aujourd'hui Grenoble. Ils présentent devant le public leurs premiers films.
Le documentaire de José Villalobos, "El charro de Toluquilla" met en scène Jaime, un macho mexicain, musicien flamboyant, amoureux des femmes mais aussi séropositif. José a filmé durant quatre ans ce mariachi solitaire avec ses joies et ses fêlures.
"Tout ce qui est dans le film est vrai : la relation de Jaime avec sa famille, sa fille, son cheval. Les années passées auprès de lui m'ont permis de construire le film comme une fiction, mais il s'agit bien d'un documentaire. Le public me demande souvent s'il s'agit d'une fiction. Je leur réponds souvent que c'est ce que vous appelez en France du cinéma vérité !"
A l'inverse, "El Amparo" est bien une fiction, mais tirée d'un fait réel. En 1988, à la frontière entre Venezuela et Colombie, 15 pêcheurs d'un village sont capturés par un groupe paramilitaire. Seuls deux survivront. En adaptant ce drame politique et humain, Rober Calzadilla n'imaginait pas toucher un public international, encore moins être primé comme à Marseille et Biarritz.
"Au départ, ma démarche était modeste mais très vite, la sélection du film dans plusieurs festivals étrangers m'a permis de le présenter à un plus large public qui l'a bien reçu. J'en suis le premier surpris, mais je pense que son authenticité, son honnêtété ont touché les spectateurs."
Intervenants : José Villalobos Réalisateur mexicain, Rober Calzadilla Réalisateur vénézuélien
Equipe France 3 Alpes : Damien Borrelly, Dominique Bourget, Théo Guimier et François Hubaud.
Porté par les étudiants cinéphiles de l'association Fa Sol Latino, ce cinquième festival Ojoloco se poursuit jusqu'au 2 avril.