À 23 ans, Amine Guedja dévoile sa mini-série "Les Zinséparables" sur YouTube, dès ce mardi 24 décembre à 18h. Focus sur un jeune talent marseillais du cinéma, Amine Guedja.
Amine Guedja n’avait que 18 ans lorsque sa vie a basculé. En 2019, alors qu'il se relaxe sur une plage marseillaise, il est repéré par la directrice de casting Cendrine Lapuyade. Ils font une séance photo puis celle-ci lui donne son numéro. Amine avoue ne pas l'avoir rappelée, "donc, pendant une semaine, elle venait tous les jours, le septième jour, elle me voit, elle descend avec le réalisateur, j’ai donné le numéro de ma mère et de mon pote, je n’avais même pas de téléphone à ce moment-là... Je me souviens qu’ils ont dû appeler ma mère”, rit-il.
Un hasard qui va donner naissance à une série d’opportunités. Il décrochera le rôle dans le court-métrage "Trace ta route" de Romuald Rodrigues Andrade, la même année. "Le jour où on m'a appelé pour tourner, je jouais au foot, je ne voulais même pas tourner", confie Amine. Depuis, ses ambitions évoluent. Il se fait petit à petit une place, entre cinéma avec les films : The Cleaners ou le film récent Sous Écrous, et télévision, avec les séries Mercato, Terrain Sensible, Des gens bien ordinaires, il se fait progressivement une place. En 2023, il foule les marches du Festival de Cannes pour la première fois.
"Les Zinséparables" : "surprenante, rigolote, et... ça tue"
Récemment, il monte son premier projet cinématographique "Les Zinséparables". Le titre est un jeu de mots qui mélange "zin", diminutif de cousin, et "inséparables", symbole de son univers. Cette mini-série de quatre épisodes sera diffusée tous les mardis à 18h, dès le mardi 24 décembre sur YouTube.
C'est l'histoire d'un lutin du Père Noël tombé de son traîneau qui atterrit accidentellement dans un quartier. Coincé, il doit demander de l’aide aux jeunes du coin pour remonter dans le traîneau à temps, en échange de quoi il réalise leurs rêves. Une aventure qui ne se passe pas sans encombres…
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Le projet réunit des acteurs amateurs, issus de son entourage, comme Dadi13 et Anthony, mais aussi surtout quatre adolescents issus de son quartier. "Ce sont des petits de mon quartier, je les filme souvent. On a déjà fait des buzz ensemble, alors je me suis dit : pourquoi pas écrire une histoire avec eux ?", explique Amine Guedja. Originaire du quartier de La Gavotte, à Marseille, Amine y reste très attaché. "J’ai grandi ici, je voulais mettre ça en avant. C’est là où j’ai commencé à filmer, avec les petits du coin. Je veux leur montrer qu’eux aussi peuvent réussir".
Si le tournage a demandé des efforts, l’idée, elle, semble être née sur un coup de tête. "J’étais aux toilettes et j’ai écrit ça très rapidement" Une anecdote qui reflète l'authenticité et l’humour de l’acteur. "En trois mots, je dirais que la série est surprenante, rigolote, et… Ça tue !", lance-t-il dans un éclat de rire. Pourtant, le tournage n’a pas été simple. "Les petits n’avaient jamais tourné. Ils rigolaient tout le temps, c’était dur de les faire se concentrer". Il remercie, par ailleurs, l'implication de son caméraman SP, "qui a contribué au projet gratuitement".
Son ambition : le cinéma
Bien qu’il démarre sur les réseaux sociaux, Amine a des objectifs clairs. "Je ne veux pas qu’on me mette dans la case d’influenceur. Moi, je suis acteur. Mon objectif, c’est de jouer des rôles principaux".
Son inspiration ? Denzel Washington. "Dans "Man on Fire", il y a une scène sur un parking… celle-là, elle déchire !" Une réplique culte qu’il a d’ailleurs revisitée dans sa mini-série "Les Zinséparables". Il s'inspire des grands, et rêve en grand. Amine ne cache pas son ambition. "Mon rêve, c’est d’avoir un César ou un Oscar, sourit-il. Je suis très exigeant avec moi-même. Même si j’en gagnais un, je continuerais à vouloir m’améliorer".
Des soutiens de taille : Soprano et l’OM
Le Marseillais peut compter sur des soutiens prestigieux. L'artiste Soprano fait la promotion de la mini-série sur les réseaux sociaux. "Nassim, mon ami de longue date, était avec Soprano pour une planète rap, et il en a profité pour en parler avec lui de ma mini-série, et puis Soprano, il connaît quelques petits dans la série, parce qu'il vient d'un quartier voisin, donc c’est pour cela qu’il a aussi promu ma série".
Même l’Olympique de Marseille, club cher au cœur d’Amine, participe à cette promotion. "Ça fait plaisir", exprime-t-il. Le jeune ne démarche pas de partenaires : "au final, la vraie force, il faut qu’elle vienne d'elle-même", souligne-t-il avec humilité.
Projets à venir : de l’humour au drame
Après "Les Zinséparables", Amine s’apprête à explorer d'autres registres. Il nous spoile le synopsis de son premier court-métrage qui raconte l'histoire d'un jeune de quartier, violé par un "grand", qui le suit depuis petit. Une histoire et un sujet de société, qui peut "arriver dans les quartiers". Un projet auquel il se prépare. "Je me fais pousser la barbe exprès pour le rôle. J’aimerais présenter ce film dans un festival", confie-t-il.
Amine Guedja, c’est avant tout une personnalité authentique. "Si je devais me décrire en trois mots ? Je dirais sympa, investi, oui, c'est pas mal 'investi', ça fait pro, non ? Et, généreux", dit-il, en riant.
Qu’il fasse rire ou qu’il émeuve, Amine reste fidèle à lui-même. "Je m’entraîne à jouer devant mon miroir. Depuis que je suis petit, avec mon frère, on répétait des répliques pour le fun".
Un acteur passionné, un Marseillais fier et une étoile montante du cinéma. Avec "Les Zinséparables", Amine Guedja prouve que les rêves les plus fous peuvent commencer sur une plage… ou aux toilettes...