Alors que l'Isère vient d'être maintenu en alerte canicule et qu'aujourd'hui encore le mercure à Grenoble s'élevait à 36°, nombre de fontaines publiques sont asséchées. Et pourtant elles apporteraient un peu de fraîcheur.
Les fontaines publiques sont très appréciées lorsqu'on cherche un peu de fraîcheur. Grenoble est plutôt bien lotie avec une quarantaine de fontaines ornementales.
Mais certaines restent à sec. L'eau n'y coule plus car leur entretien est souvent problématique, soit pour des raisons techniques, soit du fait de leur classement au titre des monuments historiques, soit à cause de difficultés hydrauliques liées aux amplitudes thermiques.
Reportage Xavier Schmitt, Didier Albrand, Frédéric Cathelain, Lisa Bouchaud:
Intervenants: Vincent de Taillandier, Guide-conférencier de l'office de tourisme; Antoine Back, Conseiller municipal de la Ville de Grenoble
La fontaine des Dauphins, par exemple, est l'une des fontaines vedettes de Grenoble, située dans la vieille ville. Certains étudiants y procèdent à un bizutage traditionnel, un baptême "mouillé". Le monument date de 1828. C'était à l'origine un château d'eau qui alimentait plusieurs autres fontaines.
Grenoble compte 43 fontaines ornementales. Certaines racontent des pages d'Histoire, comme la Fontaine des Trois Ordres. Elle a été créée en 1888 pour commémorer le centenaire des prémices locales de la Révolution.
Onze de ces fontaines sont à sec.
L'eau publique a longtemps été vitale. C'est à la fin du XIXème siècle, avec l'arrivée de l'eau courante dans les foyers, que les fontaines ont changé d'usage.
Une centaine de bornes fontaines jalonne aussi la ville. Des sources potables, contrairement aux fontaines ornementales, dont l'eau est recyclée en circuit fermé.