L'IGPN a conclu que l'intervention des policiers n'était pas responsable de la mort du jeune scootériste qui tentait de fuir la police à Grenoble, lundi 5 août. L'autopsie a permis d'établir qu'il était décédé des suites de ses blessures et avait "récemment consommé du cannabis".
La "police des polices" a rendu son rapport après la mort d'un conducteur de scooter de 21 ans qui a chuté en tentant de fuir la police. Saisie pour enquêter sur les circonstances de cet accident, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a conclu "qu'il n'y a eu aucun contact entre le véhicule de police et le scooter", mettant les policiers hors de cause, annonce le procureur de la République de Grenoble.
D'après les résultats de l'enquête, le pilote du scooter "venait de franchir un feu rouge puis avait effectué un demi-tour interdit sur un pont", ce qui a déclenché l'intervention de la police dans la soirée du lundi 5 août, poursuit le magistrat. Le jeune homme a alors tenté d'échapper aux forces de l'ordre en s'engageant "à grande vitesse sur une piste cyclable" tandisqu'une patrouille le suivait sans réussir à le voir distinctement "du fait de la présence de véhicules garés".
"Problème d'addiction au cannabis"
"Le pilote a certainement eu peur d'un bloc de ciment se trouvant sur la piste cyclable, sur lequel sont fixés des panneaux directionnels", estime le procureur, s'appuyant sur l'enquête réalisée par l'IGPN et la brigade des accidents et délits routiers du commissariat de Grenoble. Souffrant d'une "plaie saignante importante au niveau du visage", le jeune homme, pourtant porteur d'un casque, a été transporté dans un état critique à l'hôpital, où il est décédé le lendemain de l'accident.
Le conducteur portait "un casque « demi-bol » peu protecteur", c'est pourquoi ses blessures ont été graves quand il a percuté le sol avec le visage et le thorax. Une autopsie a été pratiquée ce jeudi 8 août, révélant que le jeune homme est décédé "des suites des blessures occasionnées par sa chute et qu'il avait récemment consommé du cannabis", mettant définitivement hors de cause les policiers en intervention.
Selon la mère de la victime citée par le procureur de Grenoble, son fils connaissait "de longue date une problématique d'addiction au cannabis" et elle lui avait défendu d'utiliser ce scooter pour lequel il n'avait pas le permis. Le parquet a saisi l'association d'aide aux victimes pour "apporter soutien et conseils" à la famille qui sera bientôt reçue par le procureur à sa demande.