Eric Piolle, le maire de Grenoble EELV est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Valence le 1er mars 2022 dans la cadre de l’enquête sur la fête des Tuiles. Il est soupçonné de favoritisme pour l'organisation de deux fêtes, en 2015 et 2016.
Il a fait l’annonce lui-même lors d’une conférence de presse cet après-midi à Grenoble. Eric Piolle, le maire écologiste de Grenoble est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Valence, dans la Drôme, le 1er mars 2022 dans le cadre de l’enquête concernant l’organisation de la fête des Tuiles. Il n’est cependant pas mis en examen..
Le maire de Grenoble est soupçonné de favoritisme pour l’organisation de deux fêtes des Tuiles, celle de 2015 et celle de 2016.
La Chambre régionale des Comptes avait pointé, en 2018, des manquements aux règles de publicité et de mise en concurrence concernant l'organisation de "prestation artistique".
La ville de Grenoble, partie civile
D’autres agents de la ville de Grenoble sont également convoqués le 1er mars 2022 devant le tribunal de Valence. Dans un communiqué de presse datant du 28 septembre 2021, la ville de Grenoble annonce se constituer partie civile dans cette affaire. « Plusieurs anciens agents territoriaux de la Ville de Grenoble ainsi que le Maire sont convoqués devant le Tribunal de Valence pour une audience le 1er mars 2022 concernant la passation du marché de prestations d’organisation des premières éditions de la Fête des Tuiles. Le Parquet de Valence reproche des faits supposés d’octroi d’avantages injustifiés. Ce délit peut être constitué par un manquement aux règles de la commande publique, sans qu’il n’y ait une intention de favoriser un prestataire plutôt qu’un autre. »
Enquête ouverte en 2018
Pour rappel, une enquête avait été ouverte en 2018 pour des faits de favoritisme concernant deux éditions de la fête des Tuiles, celle de 2015 et 2016 après un signalement de la cour régionale des comptes. L'enquête visait à déterminer si l'association Fusées, proche de la majorité, avait été favorisée par la municipalité grenobloise pour organiser ces deux fêtes. Le maire s’était alors expliqué à l’époque et considérait qu’il s’agissait d’une « nouvelle attaque de ses adversaires politiques ».
En juin dernier, Eric Piolle avait été placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire. Mais l’édile avait été relâché sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui. "La garde à vue de Monsieur Eric Piolle a été levée sans qu'en l'état, de décision n'ait encore été prise sur l'orientation donnée à cette enquête et d'éventuelles poursuites judiciaires", avait expliqué Alex Perrin, le procureur de la République à Valence par communiqué.
A sa sortie de garde à vue, le maire avait quant à lui déclaré : "Il n'y a pas besoin de nier quoi que ce soit. Il y a un débat technique posé par la Chambre régionale des comptes sur le choix entre deux procédures de marchés publics (...) C'est un débat technique."
L’enquête a donc continué et l’affaire sera jugée par le tribunal correctionnel de Valence le 1er mars 2022.