Ce mardi 25 octobre au matin, aux alentours de 7 heures, les forces de l’ordre sont intervenues pour faire évacuer le parc de l’Alliance à Grenoble. Depuis le mois d’août, des dizaines de familles, d’origine roumaine principalement, étaient installées dans ce parc. La préfecture a fait savoir que les familles avaient été "mises à l’abri" au gymnase de Saint-Égrève.
Il est 7 heures ce mardi matin lorsque les forces de l’ordre interviennent au parc de l’Alliance à Grenoble où des dizaines de familles, roumaines principalement, avec des enfants en bas âge, occupaient les lieux illégalement depuis des mois, sous des toiles de tentes.
La semaine dernière, suite à un arrêté pris par la mairie, les occupants avaient été avertis d’une éventuelle évacuation du site dans les prochains jours.
Évacuation dans le calme
C’est donc ce mardi 25 octobre que la préfecture de l’Isère a procédé à l’évacuation de 78 occupants, des adultes, mais aussi de nombreux enfants : "Une opération indispensable", selon la préfecture de l’Isère, "compte tenu des conditions d’hygiène et de sécurité du site".
Une évacuation qui s’est passée dans le calme, selon le militant du DAL 38, Yves Delmonte : "Les forces de l’ordre sont arrivées ce matin avec deux cars, l’évacuation a été très calme. Les occupants s’y attendaient, ils étaient prêts à partir et avaient préparé leurs affaires."
Les familles "mises à l’abri" à Saint-Égrève
Les deux cars, avec à leur bord plus de 75 personnes, sont partis en direction de Saint-Égrève (Isère). En effet, la préfecture a fait savoir, par le biais d'un communiqué, que "les occupants avaient été mis à l’abri au gymnase de Saint-Égrève de manière provisoire", avant de trouver une solution d’hébergement définitive pour ces personnes : "Cette orientation et l'hébergement des personnes issues de ce campement, et notamment des familles, se feront, après examen des situations individuelles, vers l’ensemble des dispositifs existants : dispositif National d’Accueil pour les demandeurs d’asile ou hébergement d’urgence de droit commun."
Une situation que dénoncent les militants du DAL 38 : "Il y en ras-le-bol des hébergements indignes et temporaires. Habiter dans un gymnase ce n’est pas une situation viable. On veut savoir combien de temps ça va durer. D’autant que les enfants sont scolarisés à Grenoble. Si on les reloge dans le nord de l’Isère ou ailleurs, ils vont avoir des scolarités décousues et ce n’est pas bon pour eux évidemment."
Ce que réclame le DAL 38 aujourd’hui, ce sont des solutions d’hébergements pérennes : "C’est temporaire, si dans trois mois on les remet dehors, ça ne sert à rien", conclut le militant.