Grenoble : des menottes brandies devant leur commissariat, les policiers crient leur ras-le-bol

Ils voulaient dénoncer ce qu'ils appellent l'absence de soutien de leur ministre alors que les manifestations contre "les violences policières" se multiplient. Ce jeudi 11 juin, plusieurs dizaines de policiers ont brièvement manifesté devant le commissariat de Grenoble.

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Ras-le-bol d'être considérés comme "racistes" et en recherche de soutien de leur ministre, environ 80 policiers ont brièvement manifesté ce jeudi 11 juin 2020 devant le commissariat de Grenoble. Ils brandissaient des menottes dont, affirment-ils, ils ne peuvent plus se servir.

La manifestation des policiers grenoblois qui se voulait "spontanée", venant de "la base" et non encadrée par des syndicalistes, a duré moins de cinq minutes ce jeudi après-midi. Plusieurs dizaines de policiers, en tenue mais aussi "en civil" se sont rassemblés sur les marches du commissariat central de Grenoble aux alentours de 17 heures. 

Une manifestation pour protester contre ce qu'ils appellent le "manque de soutien" de leur ministre de tutelle, le ministre de l'Intérieur. Un peu plus tôt dans l'après-midi, depuis Paris, le secrétaire général du syndicat Unité-SGP-FO était ressorti déçu d'une rencontre avec Christophe Castaner et avait appelé "tous les policiers français à se rassembler devant les commissariats et à déposer symboliquement leurs menottes". Christophe Castaner "a perdu la confiance des policiers", a estimé le syndicat.

Les annonces du ministre sur le racisme et les techniques d'interpellation suscitent la défiance chez les forces de l'ordre, usées aussi par les manifestations qui s'enchaînent depuis plusieurs jours maintenant. L'une d'elle a encore rassemblée environ 500 personnes à Grenoble en début de semaine, au moment où se tenaient les obsèques de Georges Floyd, aux Etats-Unis. A Grenoble ce jeudi après-midi, un policier se disait "à bout".

Lors de son entretien avec le ministre de l'Intérieur, Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité-SGP-FO, lui a notamment demandé de revenir sur sa décision d'interdire la technique dite de la "clé d'étranglement" ou contrôle de tête. 
 

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