Vendredi 12 mars, une centaine de personnes ont manifesté dans le centre-ville de Grenoble pour demander la gratuité des transports publics. Ce projet fait partie des promesses de campagne du maire de la ville, Eric Piolle.
Ils étaient un peu plus de 120 à défiler ce vendredi 12 mars pour la gratuité des transports publics. Parmi les manifestants, des syndicats mais aussi une poignée d'étudiants.
Particulièrement fragilisés par la crise, ils militent aussi contre la précarité. "On a vu toutes ces files d’étudiants qui font la queue pendant une heure pour un paquet de pâtes. Et donc payer cet abonnement de transports en commun pour aller en cours alors qu’ils y sont obligés, c’est beaucoup trop. Il faut aller sur une gratuité", revendique Hugo Prevost, président de l’Union des Etudiants de Grenoble.
Une promesse de campagne
Promesse de campagne du maire Éric Piolle, la gratuité des transports est aussi défendue par les militants écologistes. L’objectif : réduire au maximum la production de gaz à effets de serre : "Il faut arriver à ce que la mobilité soit accessible à toutes et tous. Donc on milite pour des formes de gratuité comme le week-end pour que la mobilité par les transports en commun ou le vélo puisse remplacer la voiture individuelle en ville", estime Marie Coiffard, militante EELV Métropole de Grenoble.
Mobilisé•es contre la volonté du @SMMAG__officiel et son président Sylvain Laval de baisser durablement l'offre de transport public dans la Métropole ! pic.twitter.com/B53Pf4rhwJ
— EELV Grenoble (@EELVGrenoble) March 12, 2021
La mesure a déjà été appliquée par d'autres villes comme à Montpellier, le weekend. Ou encore à Dunkerque, où la fréquentation des transports en communs a augmenté de plus de 85% depuis qu'ils sont gratuits.
Mais le réseau grenoblois, n'est pas prêt à passer le cap : "Les réseaux sont différents d'une ville à l'autre. Ils n’ont pas la même organisation, le même nombre de kilomètres ou la même structuration. Certains ont des tramways, d’autres pas. Il faut aussi regarder les bassins de population et les capacités financières de chacun", justifie Sylvain Laval, président du Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise (SMMAG).
La société de transport grenobloise SémiTag, elle, est en grande difficulté financière. Pour l'année 2020, elle accuse un déficit de 12 millions d'euros.