Ce lundi 23 novembre vers 15 heures, restaurateurs et cafetiers se sont rassemblés place de Verdun, à Grenoble, pour manifester leur colère face à la fermeture de leurs établissements, décrétée en raison de la crise sanitaire. Ils dénoncent des aides insuffisantes et souhaiteraient ouvrir à nouveau.
"Les loyers vont nous tuer", "Laissez nous travailler", "Vos aides = des aumônes", "Assureurs = menteurs"... Sur la place de Verdun, à Grenoble, vers 15 heures ce lundi, plusieurs centaines – environ 700 d'après les premières estimations – de restaurateurs et cafetiers en colère ont brandi leurs affiches en face de la préfecture. A nouveau fermés en raison du deuxième confinement, ils dénoncent une situation désormais intenable."Huit mois que les discothèques sont closes, plus d'un trimestre de fermeture pour les restaurants et les bars, les hôtels sont désespérement vides, les saisonniers ne savent toujours pas à cette date si leur saison existera. Qui peut survivre à cela, humainement et économiquement ?" écrit Danièle Chavant, présidente de l'Umih 38, dans son discours.
Le secteur de l'hôtellerie-restauration en Isère représente environ 11 000 salariés, 4 500 familles d'exploitants et de nombreux extras. Les fournisseurs – torréfacteurs, maraîchers, bouchers, distributeurs de boissons... – sont également touchés par le marasme économique qui terrasse le secteur.
Soutenue par la Chambre de commerce et d'industrie de Grenoble, du Nord Isère, la Chambre des métiers et de l'artisanat de l'Isère, le syndicat des marchés de l'Isère et la Confédération des petites et moyennes entreprises du département, la manifestation a été organisée par l'Union départementale des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih 38) et par le groupement des unions commerçantes de Grenoble.
Les syndicats dénoncent notamment des mesures d'aide largement insuffisantes et souhaiteraient ouvrir à nouveau leurs établissements. "Les assureurs brillent par leur absence et les loyers nous tuent", continue Danièle Chavant dans son tract. Car malgré l'absence de chiffre d'affaires, cafetiers et restaurateurs doivent continuer à faire face aux 20% de charges fixes. Selon la syndicaliste, à la suite de ce deuxième confinement, deux établissements sur trois craindraient pour leur survie.