Christophe Ferrari, président de la Métropole grenobloise, n'est plus adhérent au PS. Ce nouveau départ majeur symbolise la déroute du parti en Isère depuis 2012. Alors va-t-on assister, à l'échelle de Grenoble, à une nouvelle recomposition politique en vue des élections municipales de 2020?
Dans son bureau, Christophe Ferrari garde accroché le portrait de François Mitterrand. Un gage de sa fidélité à la gauche, mais désormais hors des partis.
Car le Président de Grenoble-Alpes Métropole vient d'annoncer sa volonté de quitter le parti Socialiste. Un départ symbolique pour un parti en pleine déliquescence. En Isère, le PS a perdu tous ses bastions : les villes de Grenoble, Bourgoin ou Voiron en 2014, et six circonscriptions aux législatives de 2017.
Au sein de la Métro, Christophe Ferrari dirige une majorité très hétéroclite, des Communistes aux Socialistes, en passant par les Verts et les Mélenchonnistes, sans oublier le groupe des petites communes. Il veut désormais dépasser ces clivages et construire une majorité locale.
A deux ans des prochaines élections municipales, le mode d'élection reste encore incertain. Mais la grande recomposition, elle, est déjà en marche.
Reportage de Jordan Guéant, Maxime Quemener et Virginie Muamba.
Ce dimanche 11 mars 2018, Christophe Ferrari était l'invité du 19/20 de France 3 Alpes.