Du 5 novembre 2019 au 27 avril 2020, le musée Dauphinois présente "Rose Valland. En quête de l'art spolié", une exposition qui retrace la parcours hors-norme de cette figure iséroise de la Résistance. L'événement s'inscrit dans le cadre des commémorations du 75e anniversaire de la Libération.
À Grenoble, c'est un hommage à une grande dame de la Résistance en même temps qu'une plongée dans l'Histoire que nous propose en cette fin d'année le Musée dauphinois avec sa nouvelle exposition temporaire.
Intitulée "Rose Valland. En quête de l'art spolié", celle-ci retrace la parcours de cette figure locale de la Résistance.
Née le 1er novembre 1898 à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs en Isère, Rose Valland, de son vrai nom Rosa Antonia Valland se passionne très jeune pour les beaux-arts et l’histoire de l’art.
De l'Ecole normales des institutrices de Grenoble, à l'Ecole du Louvre et passant par les Beaux-arts de Lyon, elle accomplit un brillant cursus
Puis, à l'Institut d’art et d’archéologie de l’université de Paris, elle obtient les trois certificats d’études supérieures d’histoire de l'art moderne, d’archéologie médiévale, et d'archéologie grecque.
Conservatrice au musée du Jeu de Paume
À la fin des années trente, Rose Valand travaille comme "attachée de conservation" bénévole au Musée du Jeu de Paume où sont exposées les avant-gardes européennes. Elle s'y occupe du catalogue des collections du musée, puis travaille à la réalisation d’une quinzaine d’expositions internationales.
Titularisée en 1941, elle reste à son poste alors que le musée devient le dépôt principal des œuvres enlevées par les nazis aux familles juives et aux collections publiques.
Un travail de fourmi pour répertorier les oeuvres confisquées par les nazis
Parfaitement germanophone, la conservatrice note scrupuleusement le mouvement des œuvres en partance pour l’Allemagne, où elles viennent alimenter les collections des plus hauts dignitaires nazis.
À la Libération, les informations recueillies par la résistante permettront de retrouver, dans les anciens territoires du Reich, quelque 45 000 œuvres volées et de les restituer à leurs propriétaires légitimes.
Nommée capitaine de l’Armée française en 1945, Rose prend part à ce travail de terrain aux côtés notamment des Monuments Men américains. Jusqu’à sa disparition en 1980, elle n’aura de cesse d’œuvrer à la restitution.
À découvrir jusqu'au 27 avril 2020 au Musée Dauphinois, l’exposition donne à voir plusieurs de ces pièces spoliées pendant la guerre. Certains ertaines n’ayant d'ailleurs pas encore retrouvé leur propriétaire légitime.