Depuis bientôt 2 ans à Grenoble, l'association Solenciel permet à de jeunes femmes nigérianes de sortir de la prostitution. En leur proposant un travail dans le nettoyage. Tremplin pour une nouvelle vie.
En moins de 2 ans d'activité, l'association Solenciel a déjà réussi à embaucher 14 jeunes femmes nigérianes comme femmes de ménage.
Toutes ont obtenu l'asile dans notre pays, avec une carte de séjour de 10 ans.
Elles ont abandonné la prostitution. Pourtant les liens qui les unissaient au réseau, financiers mais aussi culturels, sont très forts.
10 de ces 14 jeunes femmes travaillent toujours pour Solenciel. Les 4 autres ont quitté l'association, qui leur a surtout servi de "tremplin" pour se lancer dans une nouvelle vie.
Une vie "normale", avec des projets. L'une d'elles est enceinte de jumeaux. Une autre veut donner des cours d'anglais en soutien scolaire.
Bientôt une "école du nettoyage"
L'association s'est étoffée. Elle emploie désormais, en plus de sa directrice, une formatrice-tutrice et deux "service civique". Elle envisage d'ouvrir une antenne à Lyon.
D'ici fin 2019, Solenciel veut aussi créer une école de formation au nettoyage professionnel. Le secteur du nettoyage peine en effet à recruter, faute de candidats qualifiés.
Une dizaine d'autres jeunes femmes qui actuellement, faute de travail, ne peuvent abandonner la prostitution, pourraient ainsi, elles aussi, changer de vie.
La prostitution nigériane semble un peu moins visible à Grenoble désormais. Plusieurs réseaux ont été, ou sont en cours de démantèlement, à Grenoble comme à Lyon.
Les enquêtes sont toujours en cours, et les moyens policiers grenoblois ont été renforcés.