Lundi 17 juin, premier jour du baccalauréat 2019, les syndicats enseignants appellent à une grève de la surveillance des épreuves et à se rassembler devant le lycée Champollion, à Grenoble, pour protester contre la réforme des lycées défendue par le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer.
Lundi 17 juin, les lycéens grenoblois doivent passer la première épreuve du baccalauréat 2019 mais les principaux syndicats enseignants appellent à une grève de la surveillance des épreuves, en ce jour symbolique. Cette action s'inscrit dans le cadre d'un mouvement national de protestation des enseignants contre la réforme des lycées et du baccalauréat défendue par Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education.
"On veut tous le même bac que Champollion"
Les enseignants en grève se rassembleront devant le lycée Champollion, au centre-ville de Grenoble. "On a choisi cet établissement pour le symbole car avec la réforme des lycées, l'offre de spécialités va devenir extrêmement inégalitaire selon les établissements", met en avant Benjamin Moisset, représentant du syndicat Sud Education. Il précise : "Dans certains établissements situés dans des coins reculés, le choix de spécialités va être réduit à 4 alors que dans le lycée Champollion, au centre-ville, l'offre ira jusqu'à 12 spécialités. C'est pour dire qu'on veut tous le même bac que Champollion."Avec la réforme, les élèves ne feront plus le choix d'une filière (Littéraire, Economique et Social, Scientifique) pour la classe de Première mais de spécialités. Les élèves de Seconde ont déjà rempli leurs choix pour la classe de Première, à la rentrée.
La grève menace-t-elle la tenue des épreuves ?
L'action devrait être assez suivie lundi, "dans certains établissements, il aura untiers voire 50% de grévistes", indique Benjamin Moisset. Ceci dit, la tenue des épreuves ne devrait pas être menacée pour autant, à Grenoble. "Il y a suffisamment de réservistes pour que les épreuves se déroulent bien et le rectorat peut prévoir des embauches ponctuelles", rassure le représentant syndical.Les enseignants se rendront ensuite devant le rectorat en début d'après-midi. La mobilisation contre la réforme Blanquer dure depuis plusieurs mois mais cette grève de la surveillance du bac constitue un acte fort. C'est la première fois depuis 2003 qu'un appel d'une telle ampleur est déposé par des syndicats pour le bac.