A Grenoble, un homme de 24 ans a été condamné à 3 ans de prison dont 2 fermes hier, lundi 13 mai 2019. En mars 2018, il avait foncé en direction de militaires de Varces qui faisaient leur footing. Son acte avait fait craindre un attentat après les attaques terroristes de Trèbes et Carcassone.
Quelques jours après l'attaque terroriste de Trèbes et Carcassonne en mars 2018, son geste avait laissé craindre un attentat. Un homme avait foncé en direction de militaires qui faisait leur footing près de la caserne de Varces (Isère). Hier, lundi 13 mai 2019, le tribunal de Grenoble l'a condamné à 3 ans de prison dont 1 avec sursis.
L'homme présent sur le banc du tribunal correctionnel ce lundi 13 mai est un multi-récidiviste, déjà condamné à 27 reprises pour des affaires de vols ou encore de violences, "suivi sur le plan judiciaire depuis l'âge de 15 ans", rappelle son avocate maître Clémentine Mathis.
Le jour des faits, il reconnaît avoir insulté les militaires croisés en allant déposer son amie, mais explique avoir agi sous l'emprise de l'alcool. Sans expliquer réellement son geste, il affirme n'avoir aucun ressentiment envers les militaires. L'enquête a par ailleurs montré qu'il ne présentait aucun signe de radicalisation. Ecartée donc la piste de l'attentat dirigé contre des militaires.
Ce 29 mars 2018, vers 8h15 du matin, une peugeot noire avait foncé en direction d'un groupe de militaires qui faisaient leur footing près de la caserne de Varces. Personne n'avait été blessé mais les militaires, particulièrement choqués, avaient porté plainte. Un important dispositif de recherches avait été déployé sur l'agglomération grenobloise pour tenter de retrouver le conducteur et une passagère du véhicule.
Les faits avaient suscité une grande émotion. Plusieurs écoles et lieux publics avaient été confinés en attendant que le conducteur ne soit arrêté.
Envisagée dans un premier temps, la piste de l'attentat avait vite été écartée.
A l'audience hier, le prévenu s'est excusé auprès de ses victimes. Son avocate a plaidé une enfance difficile marquée par l'alcool et les stupéfiants ainsi qu'une personnalité "anti-sociale". Il a finalement été condamné à 3 ans de prison dont un avec sursis, mise à l'épreuve et obligation de soins, de travail et d'indemnisation.