C’est l’heure du constat et de l’expertise après l’incendie qui a parcouru plus d’une centaine d’hectares sur les contreforts de la Chartreuse au-dessus de Voreppe. Les filets pour protéger les habitations des éboulements ont-ils résisté aux flammes ?
Après l’incendie de Voreppe qui a brûlé plus d’une centaine d’hectares, l’heure est à l’inspection. Deux spécialistes, munis d’un drone, sont chargés d'analyser les dégâts causés par les flammes sur les équipements de protection contre les éboulements. Car les maisons menacées par le feu étaient aussi protégées des éventuelles chutes de pierres par des filets métalliques depuis 2012.
Des pierres déstabilisées par les flammes
Les spécialistes sont montés au milieu des broussailles calcinées pour évaluer les dégâts : "On voit bien que sur une zone comme ça, qui a brûlé, les pierres vont être déstabilisées et elles peuvent être propulsées, plus facilement, jusqu’en bas sans être arrêtées par la végétation," explique Laurent Thévenot de la société Geolithe.
Des soucis de corrosion ?
Selon les premières constatations, les poteaux et les points d'ancrage n'ont pas souffert de la chaleur intense. Le mal est plus sournois, les dommages ne sont pas visibles, le feu a mis à mal le traitement contre la rouille des filets : "Toutes les pièces métalliques sont traitées vis-à-vis de la corrosion, car elles sont très exposées au milieu extérieur et, ce traitement qui protège de la corrosion est au zinc, et il fond à partir de 400 degrés et donc là, on risque d’avoir des soucis de corrosion à court et moyen terme. Chose que l’on n’aurait pas s’il n’y avait pas eu l’incendie," ajoute Laurent Thévenot.
Seule une inspection plus régulière, peut-être tous les ans, permettra de vérifier l'évolution de la corrosion. Pendant deux jours, les éléments de protection vont être inspectés. Chaque poteau, chaque câble, chaque filet seront vérifiés. Car ces équipements sont installés pour durer entre trente et cinquante ans.