Les activistes anarchistes font partie des suspects dans le cadre de l'enquête sur l'incendie "volontaire" de la mairie de Grenoble, annonce le procureur ce mardi. Ils ont revendiqué cet acte malveillant sur le site indymédia.
L'enquête sur l'incendie criminel de la mairie de Grenoble prend un nouveau tournant. Les enquêteurs s'intéressent désormais à la potentielle implication de membres de la mouvance anarchiste. S'il n'est pas rare que des sites proches de cette idéologie se réjouissent des incendies criminels survenant dans la métropole grenobloise, cette piste "est prise au sérieux" après le feu qui a ravagé la salle du conseil municipal fin septembre, annonce le procureur de la République, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Le 30 octobre, un article publié sur le site libertaire indymedia revendiquait cet acte malveillant : "Cette action directe est le reflet de notre rejet de la démocratie et du citoyennisme, quelqu’en soit l’échelle", peut-on y lire. Le parquet et les enquêteurs se penchent donc sur ces réseaux actifs à Grenoble, poursuit le magistrat, sans souhaiter communiquer davantage à ce stade de l'enquête.
"Se faire représenter et ainsi ôter son propre pouvoir de réflexion, de décision et d’action est un choix que nous n’acceptons pas", expliquent encore les auteurs du billet de blog sur indymédia pour expliquer leur geste. Ils disent s'être attaqués à l'Hôtel de Ville par "symbolisme" : "On a brûlé la mairie de Grenoble et on se souviendra du pouvoir qu’on a repris par cet acte de rébellion".
L'implication de ces activistes n'a pas encore été formellement établie dans le cadre de l'enquête. Seule certitude : la présence d'un supercarburant a été détectée sur les lieux de l'incendie, orientant l'enquête vers un acte criminel alors que la piste accidentelle était initialement privilégiée. Les méthodes de l'incendiaire restent encore indéterminées et aucun suspect n'a été interpellé à ce stade, selon nos informations.