Cinq jeunes ont été présenté à un juge d'instruction de Grenoble ce jeudi 20 septembre 2018 pour être mis en examen. Ils sont accusés d'avoir torturé et violé un de leur camarade handicapé à Corbelin, en Isère. Les faits auraient duré un mois.
Cinq jeunes, âgés de 17 à 19 ans, sont accusés d’avoir torturé et violé un garçon de leur âge handicapé.
Les faits se seraient produit au domicile de l’un des accusés qui logeait la victime à Corbelin, en Isère.
Ils auraient duré un mois.
Les 5 accusés ont été présentés à un juge d'instruction du pôle criminel de Grenoble ce jeudi. Tous reconnaissent les faits tout en les minimisant et en se rejetant les responsabilités.
Un mois de cauchemar
La victime, handicapée du côté droit de naissance, était en rupture familiale et avait trouvé refuge chez un ami à Corbelin courant juillet.
Mais la cohabitation s’est vite transformée en cauchemar.
Le jeune homme a subi pendant un mois des violences physiques, coups de pied, brimades et même viols de la part de son logeur et de 4 autres amis.
Des jeunes qui avaient fréquenté les mêmes établissements scolaires (collège, lycée) que lui.
L’effet de groupe
Le 11 septembre dernier, le jeune handicapé a trouvé la force de dire "non" et de porter plainte auprès de la gendarmerie de La Tour-du-Pin.
Dix jours plus tard, les 5 accusés ont été présentés à un juge d’instruction à Grenoble.
Selon Boris Duffau, procureur adjoint à Grenoble, "Ce qui ressort, c'est l'effet de groupe, l'entraînement. Et puis l'alcool, les stupéfiants, c'est une constante. "
Dans cette villa de Corbelin, "Ils étaient autonomes, ils ne sont pas en rupture du ban, ils ont des parents qui sont plus ou moins présents. Ce ne sont pas des gens à la dérive, ce ne sont pas des habitués des tribunaux".
Deux jeunes en détention provisoire
Deux des 5 mis en cause sont en détention provisoire. Ils sont mis en examen pour viol en réunion, violences habituelles sur personne vulnérable et enregistrement des violences (puisque certains ont filmé certaines scènes).
Les trois autres sont mis en examen pour violences habituelles sur personne vulnérable et enregistrement. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
L'enquête va se poursuivre avec les auditions des éventuels témoins. « Il s'agit de déterminer le rôle et la responsabilité de chacun " a précisé le procureur-adjoint.