JO d'hiver 2030 : après Chamonix, Grenoble et Albertville, les Alpes pourraient à nouveau accueillir la compétition

Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur souhaitent proposer une candidature commune pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver en 2030, avec l'ambition de prendre en compte les enjeux environnementaux.

Jamais trois sans quatre ? Après avoir accueilli les Jeux olympiques d’hiver à trois reprises, la région Auvergne-Rhône-Alpes est à nouveau candidate pour organiser la compétition prévue en 2030.

Pour accueillir l’événement, la Région envisage une candidature commune avec Provence-Alpes-Côte d’Azur. "Cette démarche résulte de la conviction qu’ensemble et unis, une ambition olympique collective peut être portée dans le massif alpin français" est-il expliqué dans un communiqué publié mardi. "Notre conviction, c'est qu'(avec) un duel de deux candidatures françaises, rien n'aurait été bien", a expliqué à l'AFP le président de la Région AURA Laurent Wauquiez.

Les JO d'hiver sont dans notre ADN.

Laurent Wauquiez, président de la Région AURA

Sur les réseaux sociaux, ce dernier a ajouté qu'il souhaitait "une candidature des Alpes, du Mont-Blanc au Vercors". "On a la plus belle montagne du monde. Ça va fédérer la Région, le pays, c’est une source de fierté. On n’ira pas pour faire acte de présence, mais pour ramener les Jeux à la maison !" a-t-il déclaré.

Des Jeux olympiques neutres en carbone ?

 Avec cette candidature commune, les deux régions défendent un projet plus écologique, avec une meilleure "prise en compte des enjeux liés à la préservation de la biodiversité et à l'accélération du réchauffement climatique".

Dans cet objectif de sobriété, la réutilisation d’infrastructures existantes, dont certaines sont issues des JO d'Albertville en 1992, est déjà envisagée. "Notre objectif est d'arriver à incarner ce tournant de l'esprit de l'olympisme. On veut arriver à faire les premiers JO d'hiver durables. Ancrés dans les territoires, qui tournent la page au gigantisme", a expliqué Laurent Wauquiez.

"Nous pouvons proposer un nouveau modèle des Jeux olympiques d'hiver neutre en carbone dès 2030", a assuré de son côté le président de la région PACA, Renaud Muselier, cité dans le communiqué.

Le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), David Lappartient, s'est félicité de "l'opportunité de poursuivre l'élan des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024". Les deux présidents de région participent ce mercredi à un déjeuner à l'Élysée consacré aux Jeux, en présence d'Emmanuel Macron, de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, de David Lappartient et de la présidente du CPSF (Comité paralympique et sportif français) Marie-Amélie Le Fur.

Les athlètes de la région déjà très enthousiastes

Le projet a reçu le soutien de nombreux champions comme Martin Fourcade, Alexis Pinturault ou Gabriella Papadakis. "Ce serait une chance extraordinaire de faire de nouveau vibrer à l'unisson notre pays au travers de ces deux belles régions et d'inspirer notre jeunesse des montagnes'" a ainsi commenté la Savoyarde Marie Bochet, octuple championne paralympique de ski alpin.

La France, grâce à ces régions montagneuses, est l'un des principaux acteurs des sports d’hiver dans le monde. C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je me joins à la candidature pour les Jeux olympiques d’hiver de 2030.

Alexis Pinturault, triple champion du monde de ski alpin, triple médaillé olympique

La concurrence sera rude

D'autres villes ont fait part de leur intérêt pour organiser ces JO. Candidate malheureuse face à Milan pour les JO d'hiver 2026, la Suède est entrée en juin dans la deuxième phase du processus de candidature et fait figure de favori. Cette nation-phare du ski nordique n'a jamais organisé les JO d'hiver.

Salt Lake City, candidate connue depuis plusieurs années et déjà hôte en 2002, est aussi en lice. Mais du fait des JO d'été à Los Angeles en 2028, la capitale mormone préfère désormais 2034, tout en restant disponible pour 2030.

La ville japonaise de Sapporo, un temps favorite, a mis sa candidature en pause fin 2022, après un scandale de corruption sur les récents JO d'été de Tokyo. D'autres candidatures ont été retirées comme celle de Vancouver ou un projet réunissant Barcelone et Saragosse.

L'attribution des JO 2030, qui pourrait être une "double désignation" avec la ville hôte des JO 2034, aura lieu au plus tard lors de la session du CIO précédant l'ouverture des Jeux d'été de Paris, a confirmé l'organisation mi-juin.

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