Le maire de Grenoble, Eric Piolle, interpellé par Laurent Wauquiez sur le burkini dans les piscines municipales

Le maire de Grenoble, Eric Piolle, est interpelé depuis vendredi par de nombreuses personnalités politiques de la région, avec au premier rang Laurent Wauquiez, sur la question du port du burkini dans les piscines municipales.

Le dernier soutien d'Eric Piolle au burkini et aux "hijabeuses" suscite la polémique, depuis ce vendredi 18 février. Dans un message posté sur Twitter, le maire de Grenoble a expliqué apporté son soutien aux "hijabeuses", ces joueuses de football qui se mobilisent pour inciter la Fédération française de football (FFF) à autoriser le port du voile islamique lors de matches officiels.

Dans ce message, l'édile isérois est également revenu sur un dossier attendu par l'opposition : le port du burkini dans les piscines. Au sujet de son autorisation, Piolle a expliqué que la majorité qu'il conduisait "s'est engagée dans un processus de réflexion et de formation" : "Nous rendrons publique notre position avant l'ouverture des piscines d'été."

Toujours sur les réseaux, il a clarifié sa position et invoque la loi de 1905 : "C'est la liberté de croire ou de ne pas croire. C'est la liberté de porter n'importe quel vêtement qu'il soit religieux ou non, dans l'espace privé comme dans l'espace public."

"Vous soutenez la soumission islamiste"

La position d'Eric Piolle est loin d'être passée inaperçue. A la fois sur les réseaux sociaux, mais aussi dans la sphère politique. Laurent Wauquiez (LR), a réagi sur Twitter : "Vous soutenez la soumission islamiste qui est une insulte à la liberté des femmes." Contacté, le président de la région n'a pas souhaité apporter d'autres réactions à la position du maire de Grenoble.

Cette position a également suscité de nombreuses réactions parmi l'opposition municipale. La député Emilie Chalas (LREM), a déclaré qu'Eric Piolle "est à côté de la plaque" : "Défendre la liberté des hidjabeuses ? Mais les Femmes sont libres dans ce pays et nous nous battons pour qu’elles le restent. Le voile n’est pas un signe religieux mais un instrument patriarcal et sexiste."

Pour le député Michel Savin (LR), "c’est une nouvelle provocation contre notre République et une nouvelle porte ouverte à toutes les dérives communautaires et séparatistes".

Des débats depuis 2019

Autorisé par le Conseil d'Etat en 2016 sur les plages, le port du burkini en piscine continue d'alimenter le débat. Des collectifs de militantes se présentant comme des "féministes musulmanes" mènent régulièrement des actions pour protester contre l'interdiction de ce maillot de bain.

A Grenoble, l'association "Alliance citoyenne" a multiplié les opérations surprises dans des piscines municipales depuis 2019. La mairie grenobloise a depuis tenu plusieurs réunions avec l'association, sans trancher pour l'instant.

Le burkini n'est pas interdit en France, mais les usages vestimentaires dans les piscines publiques sont fixés par un règlement intérieur, qui reste imprécis sur le sujet.

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