Nouvelle mise au point de la ville de Grenoble après les dernières opérations burkini menées par l'association Alliance Citoyenne dans plusieurs piscines municipales. Dans un communiqué, la ville dénonce des "provocations déplorables" et interpelle l'Etat pour une position claire sur la question.
Pour le troisième été consécutif, des opérations burkini sont organisées dans les piscines municipales à Grenoble. Soutenues par l'association Alliance Citoyenne, des femmes tentent de se baigner en maillot de bain intégral au mépris du règlement intérieur des établissements. La ville remet les choses au point ce dimanche par l'intermédiaire d'un communiqué de presse.
C'est un problème que la ville de Grenoble a bien du mal à gérer. Chaque été depuis trois ans, l'association Alliance citoyenne organise des "opérations burkini" dans les piscines municipales. Les militantes réclament le droit de choisir leur maillot de bain couvrant, à manches longues ou autres. Et jugent les règlements actuels "discriminants". La première opération a eu lieu en mai 2019. Elle avait immédiatement suscité la polémique.
Depuis, régulièrement, les policiers municipaux interviennent pour empêcher les militantes d'investir les piscines municipales. La dernière fois qu'elles ont réussi c'était le 22 juillet dernier.
Ces multiples tentatives exaspèrent la municipalité. Dans un communiqué, elle rappelle que le réglement est "semblable à la l’immense majorité des règlements votés par les communes françaises dotées de piscines municipales" et qu'elle avait annoncé "avant le début de la saison" que "le règlement intérieur n’évoluerait pas" cet été.
Elle dénonce "les provocations déplorables" de l'association Alliance citoyenne qui en faisant le choix d'"enfreindre le règlement intérieur plutôt que de saisir les outils pouvant aboutir à son évolution à moyen terme" fait peser sur les usagers de la piscine et les agents "des tensions et des nuisances inacceptables."
En juin dernier, dans une lettre adressée au Premier ministre, Eric Piolle demandait à l’Etat de se positionner sur les tenues autorisées ou non à la piscine. Regrettant qu’en l’absence de décision nationale, les maires soient contraints de gérer seuls ces questions, et notamment celle du burkini. Cette lettre n'a pas reçu de réponse pour l'instant.