Une vague de chaleur touche actuellement une partie de la France. Les Alpes échappent pour le moment à la vigilance canicule, bien que les températures soient au-dessus des normales de saisons, notamment en montagne où l'isotherme se situe autour des 5 000 mètres d'altitude.
En raison d’une nouvelle vague de chaleur, Météo France a placé lundi 4 septembre une partie de l’ouest de la France en vigilance jaune canicule. Une vigilance qui pourra "être étendue progressivement à d'autres départements, sur les prochaines cartes en fonction de l'évolution de l'épisode de fortes chaleurs", indique le bulletin de Météo France.
"Nous sommes actuellement bloqués dans un anticyclone, entre deux perturbations, l’une provenant du Portugal et l’autre de la Grèce. Les températures assez chaudes sont liées à ces perturbations", ajoute Guilhem Mollard, prévisionniste Météo France à Grenoble.
Après un épisode de canicule mi-août, puis une chute des températures la semaine dernière, les Alpes échappent pour le moment à la vigilance, bien que les températures soient au-dessus des normales de saison. "Dans la région, on est un petit peu en limite de températures qui justifient une vigilance jaune. […] Pour autant, pour la saison, on est sur des valeurs remarquables. Sur certaines stations, nous sommes proches des records".
Des températures élevées en altitude
Selon Météo France, les températures sont particulièrement élevées en montagne : "Il fait vraiment chaud en altitude, en moyenne et haute montagne. L’isotherme 0° se situe autour des 5 000 mètres. Pour début septembre, c’est un record", détaille Guilhem Mollard.
Un record mensuel est déjà battu à l’Aiguille du midi ce lundi matin, avec une minimale de 5,3°C. "Le dernier record était de 2,7°C en 2018. Nous sommes bien au-dessus".
Une canicule attendue ?
Avec des températures avoisinant les 35°C en Nord Isère, doit-on s’attendre à un nouvel épisode de canicule ? "Canicule, c’est un grand mot, mais c’est un épisode de chaleur durable au moins jusqu’à samedi", répond Guilhem Mollard. En septembre, les nuits sont plus longues et permettent ainsi aux températures de redescendre. "Mais ça reste particulièrement doux. À Grenoble, on a des nuits autour des 17°C".
Selon le prévisionniste, ce genre d’épisode de chaleur au mois de septembre n’est pas exceptionnel : "Des fortes chaleurs en septembre, ça a déjà existé, explique Guilhem Mollard, pour autant, c’est de plus en plus fréquent, ces dernières années, du fait du changement climatique".
La fin de cette vague de chaleur n’est pas définie, les températures élevées pourraient se maintenir la semaine prochaine et la vigilance canicule s’amplifier.