A Meylan, près de Grenoble, des sessions "Sain et sauf" seront organisées samedi 28 septembre pour évaluer la préparation des habitants face aux risques naturels. Auriez-vous le bon réflexe ?
Êtes-vous prêt à réagir en cas de catastrophe naturelle ? Une équipe de chercheurs de l'Université Grenoble Alpes (UGA) a élaboré un protocole afin d'évaluer l'impact de l'information préventive face aux risques naturels sur les populations. Autrement dit, l'équipe cherche à déterminer si les habitants de l'agglomération grenobloise se sont appropriés les bons gestes en cas de catastrophe naturelle.
Un jeu vidéo pour évaluer les réactions
Pour se faire, l'équipe a mis en place, en partenariat avec des communes de l'agglomération, des sessions "Sain et sauf". Une expérience qui se veut "immersive"."Le protocole est original. On teste les réactions face à des risques simulés, grâce à un jeu vidéo et une mise en situation théâtralisée avec un comédien", explique Etienne Jacquemet, chercheur à l'UGA. Ce dernier coordonne la session qui aura lieu à Meylan, samedi 28 septembre (consulter le calendrier des sessions). Le projet a été lancé en 2017, avec une phase d'expérimentation en 2019.
L'objectif de ces ateliers est d'évaluer les réponses instinctives. Des sessions ont déjà été organisées, à Grenoble ou Claix par exemple. Et les mauvaises réactions ne sont pas rares car les bons réflexes, ça se développe.
Etienne Jacquemet a lui-même déjà vécu une catastrophe naturelle, un séisme, au Népal, en 2015. Pour lui, c'est "à force de répétition" que l'on adopte les bons réflexes. L'objectif est également de sensibiliser et de faire en sorte que les habitants ne sous-estiment pas les risques.
La "faille de Belledonne"
Dans l'agglomération grenobloise, l'un des risques naturels est le risque sismique, relativement important à cause de ce qu'on appelle la "faille bordière de Belledonne". Une faille au niveau de laquelle deux compartiments tectoniques portant les massifs de Chartreuse et de Belledonne peuvent coulisser horizontalement.Et la secousse pourrait être amplifiée à Grenoble, à cause d'un effet de résonance. "Grenoble est construit sur des dépôts fluviaux assez instables et les ondes pourraient se répercuter sur les massifs, rendant la secousse plus importante", détaille le chercheur. Selon la Ville, la magnitude maximale d'un séisme à Grenoble s'élèverait à 6 sur l'échelle de Richter. Ce n'est toutefois pas le seul risque de catastrophe naturel.