Au Pont-de-Claix, près de Grenoble, des ateliers intitulés "femmes bricoleuses" permettent aux participantes et participants d'être plus autonomes et de casser les clichés.
"C’est bien de ne pas avoir besoin des hommes" lance l’une des participantes. A Pont-de-Claix, plusieurs femmes, ainsi que des hommes, participent à un atelier lors duquel ils apprennent à se servir d’une règle niveau, à réparer un siphon ou encore à faire un joint silicone…
C’est bien d’être autonome, c’est clairement pour ça que je suis là.
Participante à l'atelier "femmes bricoleuse".
Briser les clichés
Et c’est tout l’objectif de la journée "femmes bricoleuses" organisée par le Centre de Formation pour tous AFPA Isère. Sa directrice, Mercédès Garac-Crespin, explique :
Nous (les femmes, ndlr) portons ces clichés.
Mercédès Garac-Crespin, directrice de l'AFPA Isère.
Avant d'ajouter : "On va avoir tendance à dire que la perceuse est un peu lourde et nous allons appeler un ami pour le faire alors que les équipements nous permettent aujourd’hui d’effectuer nous-mêmes ces tâches."
C’est donc en apprenant à utiliser les appareils, en les découvrant, qu’il sera plus simple de les utiliser chez soi.
La directrice de le Centre de Formation pour Tous AFPA Isère constate au quotidien la différenciation des femmes et des hommes au travail : "dans le cadre d’études en alternance, certains chefs de petites entreprises me disent qu’ils n’ont pas de vestiaires pour les femmes. C’est un vrai casse-tête et un faux problème : car si vous trouvez la personne qui convient à votre entreprise, et que c’est une femme, alors vous lui installerez son vestiaire."
Créer de la mixité
Pour Mercédès Garac-Crespin, une chose est essentielle : créer de la mixité au sein des équipes "pour que les personnes se sentent en capacité d’aller vers des métiers plus techniques" avec un exemple : la maçonnerie, métier essentiellement masculin. "On me dit que les moellons sont lourds. Oui c’est lourd mais certains hommes n’arrivent pas à les soulever et certaines femmes y arrivent très bien."
Casser ces clichés et se rendre compte que l’on peut accéder aux métiers techniques, "multiplie par deux" les chances d’obtenir un emploi.