Une manifestation "contre le racisme et les violences policières" est organisée par des organisations de gauche et des associations ce mercredi 5 juillet à 18 heures devant le tribunal de Grenoble. Un premier appel au rassemblement organisé dans le centre-ville a été interdit par la préfecture de l'Isère.
Un rassemblement "contre le racisme et les violences policières" et demandant "justice pour Nahel" devrait bien avoir lieu ce mercredi 5 juillet devant le tribunal de Grenoble. Le lieu de ce rassemblement a été modifié après un arrêté pris par la préfecture de l'Isère interdisant toute manifestation dans le centre-ville de Grenoble.
Cette interdiction concerne notamment les quais de la capitale des Alpes, les rues de l'hyper-centre, mais aussi la place Victor Hugo, située devant la préfecture, et où devaient se rassembler les manifestants ce mercredi soir.
Voici le périmètre dans lequel tout manifestation est interdite jusqu'au jeudi 6 juillet à 8 heures :
Cet arrêté ne concerne pas le quartier de la gare où se trouve le tribunal de Grenoble, distant d'environ un kilomètre du périmètre interdit à toute manifeation.
Pour le préfet de l'Isère, il s'agit de concilier "l'exercice du droit de manifester" et "les impératifs de l'ordre public".
Un appel d'associtions, partis de gauche et syndicats
La manifestation de ce mercredi soir doit débuter à 18 heures. Plusieurs associations, partis politiques de gauche et syndicats, tels que la CGT Isère, la France Insoumise, Ensemble !, l'Unef 38, l'union syndicale Solidaires 38, ont appelé au rassemblement.
L'association DAL 38, qui lutte pour obtenir des logements décents pour tous, a également rejoint l'appel : "Pour nous, les questions de racisme sont liées à l'accessibilité au logement. Une personne non-blanche aura plus de difficultés à avoir accès à de meilleures conditions de vie, de travail et de logement. De nombreuses personnes qui habitent dans nos quartiers, rencontrent des difficultés pour en sortir", explique une membre du DAL38.
"Rejoindre cet appel près d'une semaine après les faits est aussi symbolique. D'autant plus que notre dernier appel au rassemblement, vendredi dernier, avait déjà été interdit par la préfecture", poursuit cette même source.