Depuis plusieurs mois, les conseils municipaux de la Ville de Grenoble se tiennent sous haute sécurité. Ce lundi 6 février, les forces de l'ordre étaient encore nombreuses autour de l'hôtel de ville. Les élus de l'opposition dénoncent une forme d'état de siège.
C'est devenu un rituel. A chaque conseil municipal, sa manifestation. Ce lundi soir, c'est pour le droit au logement qu'un cortège s'était rassemblé devant l'hôtel de ville de Grenoble.
En juin 2016, c'est l'annonce par Eric Piolle d'un plan de sauvegarde assorti de suppressions d'équipements municipaux qui cristallise le mécontentement des agents de la Ville. Il se manifeste notamment en novembre par un concert de casseroles : en ligne de mire, la fermeture de trois bibliothèques et de la santé scolaire.
Rebelotte en décembre mais cette fois, des casseurs mêlés aux manifestants vont briser des vitres de l'hôtel de Ville. Une situation extrême qui conduit la mairie à renforcer la présence des forces de l'ordre.
nous sommes confrontés à de petits groupes tout à fait actifs, tout à fait violents
"Oui, nous sécurisons les abords du conseil municipal, puisque nous sommes confrontés à de petits groupes tout à fait actifs, tout à fait violents. En témoigne le fait qu'ils viennent avec des cagoules et des barres de fer. Nous sommes aussi les employeurs, nous avons à protéger nos agents" justifie Elisa Martin, première adjointe.
L'opposition dénonce l'absence de concertation
Si l'opposition condamne ces violences, elle pointe aussi un malaise généré selon les socialistes par un manque de concertation, comme le note Marie-José Sala, conseillère municipale PS. "Cette majorité municipale, depuis plusieurs mois, refuse le dialogue. Rien n'est fait pour améliorer la concertation, ni pour que cela s'améliore" juge-t-elle.
A droite, le constat est quasi identique : "il y a une stratégie de la tension pratiquée par cette municipalité, contrairement à d'autres formations politique, de gauche ou de droite, dont la conception politique vise à apaiser, rassembler sur des projets fédérateurs" note Mathieu Chamussy, conseiller municipal Les Républicains.
Revoir le conseil municipal de Grenoble du 6 février 2017