Une fusillade, qui n'aurait pas fait de blessé, a éclaté vendredi soir sur la place Saint-Bruno à Grenoble. Des impacts de balle ont été constatés par les policiers sur la vitre d'un appartement au premier étage. Les circonstances des faits n'ont pas été établies.
Une nouvelle fusillade a éclaté vendredi 15 novembre au soir sur la place Saint-Bruno à Grenoble, connue pour être l'un des principaux points de trafic de drogue de la ville. Plusieurs riverains ont alerté la police peu après 20h15, après avoir entendu des détonations dans le quartier, indique le parquet de Grenoble ce samedi 16 novembre, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Les coups de feu auraient été échangés "entre plusieurs individus à bord d’une voiture et d’un deux-roues", selon le procureur adjoint, François Touret de Coucy. La police s'est rapidement rendue sur place vendredi soir, constatant la présence au sol "de 16 étuis de munitions de calibre 9 mm", en face du 4, place Saint-Bruno.
"Des impacts étaient également constatés sur la vitre d’un appartement résidentiel situé au premier étage", poursuit M. Touret de Coucy. Les policiers n'ont trouvé sur les lieux aucune victime ni trace de sang après les constatations effectuées par l’identité judiciaire. "Les circonstances de ces coups de feu ne sont (pas) connues", ajoute le parquet.
Intimidations et règlements de comptes
Depuis plusieurs semaines, la place Saint-Bruno, plaque tournante du trafic de stupéfiants grenoblois, est le théâtre de règlements de comptes et de tentatives d’intimidation entre gangs. Cette fusillade intervient alors que des coups de feu ont été tirés la veille sur la même place. Un individu armé d’un petit sabre type katana avait rapidement été interpellé.
Les policiers avaient également découvert un fusil à canon scié caché derrière un muret, un couteau, une bombe lacrymogène et trois cartouches non-percutées d'un calibre 12 à proximité. Placé en garde à vue, le suspect devrait être présenté samedi au parquet en vue d'une comparution immédiate, lundi, devant le tribunal correctionnel, selon Le Dauphiné Libéré.
Mercredi, une vingtaine de personnes masquées et vêtues de noir ont surgi sur la place Saint-Bruno. Certaines étaient porteuses d’armes blanches tandis que l'une d'entre elles, équipée d’une arme de poing, a tiré en l’air à deux reprises sans faire de blessé. Les policiers ont interpellé puis placé en garde à vue un adolescent de 15 ans porteur d’une machette. Le mineur, qui a reconnu avoir tenu l'arme à feu, sera prochainement convoqué devant un juge des enfants, confirme le parquet.
Depuis le début de l'année, la métropole de Grenoble connaît un regain de tensions, les autorités judiciaires n'hésitant plus à parler de "guerre des gangs". Selon le parquet, une cinquantaine de fusillades sont survenues depuis le début de l'année dans la métropole grenobloise, dont une vingtaine de faits de violence liés au narcotrafic.