Ce jeudi 14 novembre, des coups de feu ont retenti place Saint-Bruno à Grenoble. Peu de temps après, les policiers ont interpellé un individu armé d’un katana. Aucun blessé n’a été à déplorer.
Il était environ 15 heures, ce jeudi 14 novembre, lorsque des coups de feu ont retenti à proximité de la place Saint-Bruno, près du centre-ville de Grenoble (Isère). En patrouille dans le secteur, un équipage de policiers est rapidement arrivé sur les lieux.
Ils ont interpellé un individu équipé d’un petit sabre type katana. Ce dernier a été placé en garde à vue. Les forces de l’ordre ont également découvert un fusil à canon scié caché derrière un muret, mais aussi un couteau, une bombe lacrymogène et trois cartouches non-percutées d'un calibre 12 à proximité. Une enquête a été ouverte.
Depuis plusieurs semaines, la place Saint-Bruno, plaque tournante du trafic de stupéfiants grenoblois, est le théâtre de règlements de compte et de tentatives d’intimidation entre gangs. La Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) fait état d'un secteur "très tendu", ce jeudi, avec notamment la présence de "plusieurs individus dont certains cagoulés au niveau de l'arrêt de tram Saint-Bruno".
Hier, mercredi 13 novembre, une vingtaine d’individus équipés d’armes blanches ont surgi sur la place et un adolescent de 15 ans armé d’une machette a été interpellé. Le 25 octobre, deux hommes d’une vingtaine d’années avaient été blessés par balle lors d’une fusillade survenue dans ce quartier.
Une guerre des gangs ?
Des coups de feu avaient été tirés en plein marché place Saint-Bruno, le samedi 12 octobre dernier. Selon le procureur de la République de Grenoble, ces tirs faisaient suite à des opérations anti-trafiquants menées par les forces de l’ordre dans le quartier. "Ce type d’opération et les incarcérations qui s’ensuivent déstabilisent les organisations sur les points de deal et attisent les convoitises des concurrents", avait déclaré Eric Vaillant.
Un mois plus tard, il se pourrait que ces opérations d’intimidation entre gangs soient toujours d’actualité, selon une source policière.