Les forces de l'ordre sont intervenues ce lundi 23 avril 2018 en début de matinée sur le campus de Grenoble. Les policiers ont évacué un bâtiment occupé à nouveau par les étudiants de retour de vacances. Plusieurs autres bâtiments restent bloqués.
La police est intervenue ce lundi 23 avril 2018 pour déloger une quarantaine d'étudiants qui bloquaient l'entrée d'un bâtiment de l'Université Grenoble Alpes (UGA) où devaient se tenir des cours et examens.
De retour d'une semaine de vacances, des étudiants bloquaient tôt lundi matin l'entrée du département Licence Sciences et Technologies, censé accueillir un millier d'étudiants. La présidence a rapidement fait appel aux forces de l'ordre qui ont procédé au déblocage, sans faire de blessé. Il y a eu une interpellation, selon la police.
L'intervention de la police est suivie et commentée sur les réseaux sociaux.
#grenoble Les CRS viennent de partir de devant Stendhal, ils n'ont pas reçu d'ordre intervention supplémentaire et semblent quitter la Fac. L'université est défendue. pic.twitter.com/gPQ6nAFLdU
— berurier (@berurier_) April 23, 2018
La présidence de l'université veut assurer la tenue des examens et le bon fonctionnement de ses sites et décidera désormais au cas par cas d'un éventuel recours aux forces de l'ordre, explique une porte-parole de l'UGA. Par ailleurs, la direction souhaite consulter mardi par vote électronique les étudiants et le personnel du campus sur les blocages, soit possiblement 50.000 personnes.
"On va lancer le vote électronique pour montrer que par rapport aux AG, il y a une légitimité du président à assurer un fonctionnement normal" de l'université, ajoute la porte-parole. "Ce vote n'aura pas de valeur juridique mais il nous donnera une idée plus claire qu'un vote à main levée et il nous permettra de connaître le véritable sentiment de la majorité", avait affirmé le président de l'UGA, Patrick Lévy, il y a dix jours.
Plusieurs associations étudiantes avaient dénoncé l'usage du vote électronique.
Si les étudiants ont été délogés du bâtiment DLST (Département Licence Sciences et Technologies), ils bloquent toujours plusieurs autres lieux ont pu constater les journalistes de France 3 présents sur place, notamment le bâtiment ARSH (Art et Sciences Humaines), le bâtiment Simone Weil ou encore le Centre des Langues Vivantes dans lequel ils se sont d'ailleurs installés.
En début d'après-midi, c'est l'accès au bâtiment Stendhal qui a été débloqué.
Une fois de plus la repression face aux manifestant.e.s pacifiques est utilisée dans les universités, aujourd’hui a Grenoble, ce matin evacuation plus que musclée (coups de matraques et gaz lacrymogène) au DLST et maintenant l’université Stendhal. pic.twitter.com/g9v8dUoETs
— Joris (@DIIVinisim) April 23, 2018
Pendant les vacances, des bâtiments précédemment occupés dans le cadre de l'opposition à la loi sur l'accès aux études universitaires avaient été nettoyés et les barricades levées.