Procès des meurtriers présumés de Younès Benhaj-Guérissi : footballeur pro, cousin de Mehdi Chine, qui sont les accusés

Le procès des meurtriers présumés de Younès Benhaj-Guérissi, qui s'est ouvert lundi à la Cour d'Assises de l'Isère, doit durer 10 jours. Quatre hommes comparaissent pour meurtre et complicité de meurtre. Certains affichent des parcours et des profils étonnants.  

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Le procès qui a débuté lundi dernier aux Assises de l'Isère apparaît de prime abord comme un réglement de comptes tristement banal. Le 17 septembre 2015, Younès Benhaj-Guérissi, 22 ans, reçoit trois balles, l'une à l'épaule, les deux autres dans la tête. Il décède le lendemain à l'hôpital. 

A l'origine de la rixe provoquée ce soir-là, un différend entre la victime et un jeune homme nomné Mounir Diabi, dit "La bête". Ce dernier ne sera pas entendu, il a été abattu un an après les faits, sans lien avéré avec l'affaire. 

Quatre hommes vont être jugés pour meurtre et complicité de meurtre. Certains sont considérés comme des "grands", d'autres comme des "petits"... Une hiérarchie bien établie dans le quartier Teisseire où le trafic de drogue rapporte gros, 30 à 50.000 euros par semaine sur la place Allende.   

Chemsedine Boucetta, 25 ans. Dans le box des accusés il est seul, les autres comparaissent libres. Il est accusé d'avoir tiré sur Younès Behnaj-Guérissi avec une arme de poing. Beaucoup accusent celui que l'on surnomme "le Marseillais", parce qu'il a fait de la prison aux Baumettes. En réalité le jeune homme est originaire de Bourgoin-Jallieu. "Pièce rapportée" dans le quartier Teisseire, il est d'après son avocat Me Yves Sauvayre, le coupable idéal. 

Né au sein d'une famille plutôt aisée, de parents aimants, Chemsedine Boucetta ne semblait pas prédestiné à la délinquance. Il y aura pourtant le divorce douloureux de ses parents, le départ du père, les problèmes d'argent, le déménagement à Marseille... Le jeune homme travaille pendant quelques années dans la restauration. Mais très vite,  il est condamné pour violences en réunion, dégradation, vol... 

Laydi Chine, 37 ans. Il serait l'un des caïds du quartier, celui qui avec Mounir Diabi tenaient la Tour 23, située avenue Paul Cocat. Younès Benhaj-Guérissi aurait justement capté une partie de leur clientèle, raison pour laquelle il n'était pas le bienvenu dans le quartier.  

L'histoire de Laydi Chine est celle d'une famille déchirée par les drames. Cousin de Mehdi Chine, il était très proche du jeune chef de gang abattu en 2010. Son adolescence est marquée par la maladie de sa mère héroïnomane, le décès de plusieurs proches, le suicide de son beau-père... L'homme paraît très déprimé, il pleure à la barre. 

D'après son avocat Me Ronald Gallo, il n'aurait pas les épaules pour être un voyou et succéder à son cousin Mehdi. Il est pourtant soupçonné d'avoir été l'un des donneurs d'ordre le soir du meurtre. 

Christian Suriano, 38 ans. Soupçonné d'être l'un des "patrons" du quartier Teisseire, il est accusé d'avoir incité les plus jeunes à abattre Younès Benhaj-Guérissi. "Tirez-lui dessus et je vous donne 50 euros", c'est la phrase qu'on lui prête ce soir-là. 50 euros, ou 50.000 euros, le montant n'est pas vraiment connu...

L'homme a déjà fait l'objet de plusieurs condamnations. Et pourtant, son destin aurait pu être tout autre. Né à Teisseire, il quitte le quartier pour devenir footballeur professionnel au centre de formation de l'AJA. A Auxerre, il se fera néanmoins condamner deux fois, notamment pour vol. Quelques années plus tard, ses proches diront de lui qu'il s'est mis dans un "mauvais guépier"

Enfin, Jordan Aifa est lui accusé d'avoir aidé un autre protagoniste, Georges Samuil Mityas, à charger son fusil de chasse. Ce dernier a été abattu également en 2018. Au total, trois mis en cause dans cette affaire ont été tués depuis, et cela sans lien établi. 

La présence des quatres accusés sur les lieux a été prouvée. Reste à savoir leur implication dans le drame. 

D'après les avocats des parties civiles, Me Florent Girault et Me Solen Morvan, la famille de la victime est persuadée que ce dernier a fait l'objet d'un guet-apens. 
 

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