"Un cri de révolte" : la lettre des parents d'Adrien Perez à Emmanuel Macron

Les parents d'Adrien Perez, le jeune homme de 26 ans tué le 29 juillet 2018 à la sortie d'une discothèque de Meylan, près de Grenoble, ont écrit au Président de la République. Ils dénoncent "le mutisme du gouvernement".

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C'est un SOS en direction de l'Elysée. Les parents d'Adrien Perez tué à la sortie de la boîte de nuit le Phoenix, à Meylan (Isère) le 29 juillet, ont écrit au Président de la République. 

Cette lettre, envoyée le 15 août dernier, commence par ces mots : "Le 29 juillet 2018, au petit matin, notre fils, Adrien Perez, a été sauvagement assassiné par deux frères. Poignardé en plein coeur, notre enfant nous a été enlevé de la plus brutale des manières alors qu'il fêtait son vingt-sixième anniversaire dans une boîte de nuit de la banlieue grenobloise".
"Collaborateur chez Clauger où il était promis à une brillante évolution professionnelle, il fait partie de cette génération de jeunes gens parfaitement intégrés à la société civile", poursuivent-ils. "Aimé de tous, il incarnait au quotidien les valeurs de respect, d'honnêteté et de générosité qui sont le ciment d'une société policée. Il l'a payé de sa vie. Depuis sa disparition, notre vie s'est arrêtée, notre monde s'est écroulé".

Par cette lettre, ils ne veulent pas seulement exprimer leur douleur, mais aussi "le cri de révolte de citoyens français frappés une nouvelle fois par une violence aveugle et endémique". 
 
Bruno et Patricia Perez rappellent ainsi les cas de violence dans l'agglomération grenobloise depuis 6 ans. "Le 28 septembre 2012, Kévin Noubissi et Sofiane Tadbirt ont été lynchés par douze individus dans un parc d'Echirolles ; le 26 octobre 2013, Julien Praconté a été tué à la sortie d'une discothèque du quartier Hoche ; le 5 novembre 2015, Grégory Baharizadeh a été mortellement poignardé en pleine rue par un mineur âgé de seize ans dont il avait simplement soutenu le regard ; le 16 juillet 2016, Salim Belhadj a été victime d'un meurtrier coup de couteau dans le quartier Hoche". 
 

Les élus et le gouvernement pointés du doigt

"Que font nos élus censés assurer la sécurité de leurs concitoyens ?", interrogent les parents d'Adrien Perez, qui dénoncent entre les lignes le refus du ministre de l'Intérieur d'attribuer à Grenoble des moyens supplémentaires pour mettre en oeuvre la police de sécurité du quotidien. 

Ils font part de leur "indignation face au silence assourdissant d'une partie de la classe politique française." Ils dénoncent "le mutisme" du gouvernement et de la majorité. 

"La France a clairement renoncé à imposer la République dans certains territoires, complaisamment ou lâchement abandonnés à la délinquance. Sachez, Monsieur le Président de la République, que ce renoncement a un prix : celui de notre fils."

Voici la lettre dans son intégralité :
 


Dans cette affaire, trois hommes sont toujours mis en examen pour "meurtre, tentative de meurtre et violence en réunion avec arme". Deux d'entre eux sont en détention provisoire. Le troisième a été placé sous contrôle judiciaire. 

 
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