Roller hockey : "On y va le couteau entre les dents", les Grenobloises dans le dernier carré de la Coupe de France à Carpentier

L'équipe féminine des Yeti's de Grenoble participe ce week-end pour la cinquième fois de son histoire aux phases finales de la Coupe de France de roller hockey. Emmenées par Marion Rebuffet, les Grenobloises espèrent ramener le titre dans les Alpes, à l'issue de deux jours de compétition dans la mythique halle Carpentier à Paris.

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Pour tous les fans de roller hockey, "Carpentier, c'est l'événement, le rendez-vous de l'année", nous confie Marion Rebuffet, entraîneure et joueuse des Yeti's de Grenoble.

Une fois par an en effet, la halle Georges Carpentier à Paris où évolue d'ordinaire le PSG basket, accueille les phases finales de la Coupe de France de ce sport encore méconnu mais qui compte plus de 15 000 licenciés dans le pays. 

Ce samedi, les féminines disputent les demi-finales face à Ris-Orangis, club qui évolue dans la même division que les Grenobloises, en Nationale 1.

"Elles ont gagné huit fois Carpentier. Elles ont donc un beau palmarès et elles sont toujours très difficiles à jouer puisqu'il y a plein de joueuses de l'équipe de France. Donc ça va être un gros match en demi", indique Marion Rebuffet. 

Les Yeti's, 30 ans de roller hockey à Grenoble

Si les Yeti's passent ce cap, elles affronteront en finale un club de Nationale 2, puisque l'autre demi oppose Dourdan à Angers.

À Grenoble, les Yeti's ont vu le jour il y a 30 ans tout juste. Mais le club n'a pas toujours eu de section féminine. Créée au milieu des années 2000, l'équipe des filles a ensuite disparu à l'aube de 2014.

Depuis trois saisons, les hockeyeuses du bassin grenoblois ont remonté une équipe. Elles se sont regroupées sous les couleurs rouge et bleu. Les 18 jeunes femmes sont issues des formations de Voreppe, Varces, Le Grand-Lemps, Villard-bonnot, Crolles ou encore Sassenage où elles peuvent jouer en mixte avec les hommes.

Une équipe jeune, "d'une moyenne d'âge de 21-22 ans", raconte Marion Rebuffet, qui, à 30 ans, est "la plus vieille". Mais une équipe qui a déjà montré ses qualités puisque quatre Yeti's sont régulièrement appelées en équipe de France. Les filles se sont, par ailleurs, hissées en finale l'an dernier, dès leur deuxième saison, échouant cependant face à Saint-Médard 3 buts à 1.

Dérivé du "street hockey" né au Canada

"Faut faire mieux que l'an dernier. On vise la première place, mais c'est une demi-finale qui ne va pas être facile donc on va tout donner pour pouvoir accéder à la finale", indique la gardienne Léna Guigo.

Contrairement au hockey sur glace, à rollers, les matches opposent des équipes de quatre contre quatre et la partie dure 50 minutes (deux mi-temps de 25 minutes).

Ce sport est né au Canada. "Quand les lacs n'étaient plus gelés, et que les Canadiens ne pouvaient plus pratiquer, ils se sont mis à faire du roller dans la rue, du street hockey et c'est devenu du roller hockey", explique l'entraîneure des Yeti's.

Du reste, les premières générations de hockeyeuses sur roues ont toutes débuté ou presque sur la glace, avant de chausser les rollers. C’est le cas de Marion Rebuffet qui est venue à ce sport par des amis. 

"Ce n'est pas la même ambiance qu'au hockey sur glace, on se connaît tous, c'est plus convivial", estime la jeune femme.

Un sport de contact "plus accessible" que le hockey sur glace

Le roller hockey reste un sport de contact même si les charges ne sont pas autorisées. "On n'a pas le droit de mettre l'épaule", confirme l'ancienne gardienne qui joue désormais comme avant.

"C'est plus tactique et technique. Dans les villes, ça se développe beaucoup. C'est accessible et moins compliqué que le hockey sur glace où il n'y a, au mieux, qu'une patinoire par commune", dit-elle. "Au roller hockey, on a juste besoin d'un gymnase".

À Grenoble, les Yeti's jouent à la halle Clémenceau ou au gymnase Ampère. Une centaine de spectateurs vient les voir lors des matches. Ce week-end, il faudra faire face à la pression du public dans le chaudron de Carpentier.

"À chaque fois, c'est plein à craquer parce que c'est l'événement de l'année. C'est super. On a hâte. Ça va être vraiment costaud, il y a toujours une ambiance folle à Carpentier", se réjouit Marion Rebuffet.

Cinquième participation des Yeti's femmes

Les jeunes femmes sont déterminées à ramener la coupe à la maison pour la cinquième participation des féminines aux phases finales.

"Quasiment toute l'équipe a participé au Final four l'année dernière, donc ça fait de l'expérience et ça enlève aussi une pression. Elles connaissent déjà Carpentier. On y va le couteau entre les dents et on sait ce qui nous attend", conclut la coach grenobloise.

La demi-finale face à Ris-Orangis aura lieu ce samedi 16 mars à midi. La finale aura lieu dimanche. Des matches à suivre sur la chaine YouTube de la Fédération française de roller et skateboard.

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