Un secouriste de la CRS Alpes de Grenoble est décédé ce 12 octobre des suites d'une chute survenue alors qu'il participait à la récupération d'une cordée de deux alpinistes sur la Barre des Ecrins dans les Hautes-Alpes.
Mort d'un secouriste de la CRS Alpes
Un secouriste de la CRS Alpes de Grenoble est décédé ce samedi 12 octobre des suites d'une chute survenue alors qu'il participait à la récupération d'une cordée de deux alpinistes à la Barre des Ecrins dans les Hautes-Alpes, a-t-on appris auprès de son unité.
En début d'après-midi, "un secours a été déclenché pour aller récupérer une cordée en difficulté - victime du mal aigu des montagnes - dans la Barre des Ecrins, sommet emblématique du massif des Ecrins, a expliqué à l'AFP la CRS Alpes.
"L'accident s'est produit lors de la récupération de la deuxième victime: notre collègue a été projeté dans le vide et a fait une chute de 150 mètres. Il a été pris en charge par le médecin de l'intervention et transféré au CHU de Grenoble. Il est décédé en fin d'après-midi", a-t-on ajouté de même source.
La cordée secourue est, elle, indemne.
La nouvelle n'a été diffusée qu'une fois sa compagne prévenue. "Le brigadier-chef Nicolas Revello, 46 ans, père de deux enfants, était un sauveteur expérimenté, dans l'unité depuis une vingtaine d'années, très investi, moniteur de secourisme, ultra-motivé", l'a décrit son supérieur le major Laurent Soullier.
"C'est quelqu'un qui compte dans un groupe", a ajouté le commandant de la CRS Alpes, soulignant que "les accidents ne sont pas rares, hélas. La réalité nous le rappelle".
Le brigadier-chef Revello se trouvait sur l'arête sommitale de la Barre, aux environs de 4100 mètres d'altitude, quand il a dévissé. La séquence de récupération est toujours délicate, précise le major Soullier. Et le contexte aérologique était difficile.
Le dernier décès à déplorer dans cette unité des CRS Alpes remonte à près de vingt ans, en 1998.
Interview réalisée par JC Solari et D. Bourget
L'enquête a été confiée à la CRS de Briançon et le parquet de Gap saisi, l'accident ayant eu lieu dans les Hautes-Alpes.
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a exprimé son "immense tristesse", parlant d'un "drame qui endeuille le ministère et l'ensemble de la communauté du secours en montagne".
La police de l'Isère a fait part de sa "vive émotion" tandis que la Gendarmerie nationale, dont font partie les pelotons de haute-montagne - alter égaux des policiers dans le secourisme -, partageait "la profonde tristesse de ses camarades CRS qui ont perdu un des leurs aujourd'hui".
Par solidarité, ce sont justement les gendarmes qui ont pris la relève du secours en montagne ce dimanche en Isère.